Journal de bord Forum Politique de Haut Niveau 2020 - Jour 4

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Moyens de mise en œuvre

La session sur la finance s’inscrivait naturellement dans le contexte de crise liée au covid-19 qui a placé de nombreux pays dans une situation financière très difficile. Pour faire face à la crise économique, sociale et environnementale, des actions urgentes sont nécessaires afin de mobiliser des financements.

Le principal message de cette session est que la mobilisation de nouveaux financements pour le développement est cruciale mais elle n’est pas suffisant : il faut que ces financements soient correctement alloués, notamment afin de ne laisser personne de côté.

Dans ce cadre, plusieurs recommandations ont été formulées : diriger les financements vers les pays qui en ont le plus besoin, mobiliser le secteur privé et développer davantage de partenariats entre le secteur public et le secteur privé, prendre en compte la question de l’égalité des genres dans la mobilisation des financements, adopter une approche centrée sur les facteurs de vulnérabilité des pays (ex : changement climatique, réponse aux pandémies, etc.).

Plusieurs intervenants ont insisté sur la nécessité de rendre nos économies plus vertes, plus durables et plus résilientes et d’aligner les financements publics et privés avec les Objectifs de développement durable et l’Accord de Paris.

Le Vice-président de la Banque Européenne d’Investissement a d’ailleurs fait part de son ambition de faire de la Banque Européenne d’Investissement une « banque climat » en renforçant les investissements verts.

La représentante du Groupe du financement du développement de la société civile a appelé les Nations unies à travailler de façon approfondie sur des politiques d’allègement de la dette et des mesures d’annulation de la dette des pays en développement, sans pénalité ni intérêt.

Plusieurs délégations, dont la délégation française, ont cité l’initiative de suspension du service de la dette (ISSD) décidée dans le cadre du G20.

Revues nationales volontaires

La session de l’après-midi ouvrait le bal des revues nationales volontaires (RNV) des pays sur leur mise en œuvre de l’Agenda 2030. Les RNV constituent le cœur du Forum politique de haut niveau. Comme l’a souligné l’ambassadeur mexicain M. Juan Sandoval, vice-président de l’ECOSOC intervenant en sa capacité de Président du Groupe des amis des RNV, l’apprentissage entre pairs, non seulement à partir des progrès effectués mais aussi des défis rencontrés, est un élément essentiel du suivi et de la réalisation de l’Agenda 2030.

Afin de maintenir l’élan et de mettre en lumière des actions inspirantes en faveur de la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD), la Vice-Secrétaire Générale des Nations unies, Amina Mohammed a annoncé la tenue d’un « SDG Moment » au mois de septembre.

Le nombre de revues présentées est devenu si important au fil des années que, depuis 2019, elles empiètent sur la fin du segment technique (pour les pays ayant déjà présenté dans le passé notamment). Cinq pays ouvrait ainsi le bal des RNV2020 : l’Arménie, l’Équateur, le Honduras, le Kenya et Samoa.

Outre des reculs pour de nombreux ODD enregistrés du fait de la crise du covid-19 et du changement climatique, on pourra retenir les points marquants suivants :

Les présentations des revues nationales volontaires de l’Équateur et du Honduras étaient plus longues et plus générales, la présentation de l’Équateur se concentrant surtout sur les conséquences économiques de la crise. Le Pérou, l’Inde et l’Estonie ont posé des questions sur ces présentations.

La Slovénie a particulièrement mis en avant la jeunesse dans la présentation de sa revue nationale volontaire. Elle a aussi insisté sur les questions de biodiversité.