Les points essentiels - Résumé

Sur le plan international, la crise sanitaire a fortement remis en question nos modèles de société. Elle a appelé une réponse des gouvernements sous forme de plans de relance dont la plupart intègrent désormais la transition écologique. Le plan France relance consacre 30 milliards d’euros à la transition écologique.

La France est classée 7e au niveau européen sur ses efforts de diminution de gaz à effet de serre, l’un des niveaux les plus faibles parmi les pays développés. Cependant, nous ne sommes pas sur la bonne trajectoire pour atteindre l’objectif de baisse de 40 % à l’horizon de 2030 fixé par la stratégie nationale bas-carbone. C’est en particulier le cas dans le secteur du transport dont les émissions augmentent toujours. Les mesures d’économie circulaire sont un levier complémentaire de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, en plus de favoriser l’inclusion et la solidarité. Le plan France relance leur consacre 500 millions d’euros.

Une rupture nette dans nos modes de consommation reste nécessaire pour diminuer les émissions et notre empreinte carbone. Le déséquilibre entre la baisse des émissions intérieures et la hausse des émissions importées appelle à poursuivre les efforts. Alors que la recherche sur la capture carbone ne permet pas encore d’envisager des pistes de solution, l’atténuation ne peut désormais plus être dissociée de mesures d’adaptation au changement climatique pour protéger les populations. Les catastrophes naturelles ont touché plus de 100 millions de personnes dans le monde en 2018.

Les énergies renouvelables ont progressé de 70 % depuis 2005 soutenues par les politiques publiques. Les énergies fossiles les plus polluantes disparaissent peu à peu et les dernières centrales à charbon fermeront en 2022.

Si la pénurie en eau et le réchauffement climatique menacent une partie de la population, l’aggravation de l’état des espaces naturels, dont les océans, menace l’équilibre vivant des écosystèmes. Une attention toute particulière doit être portée aux milieux aquatiques et vivants. Les océans absorbent 90 % du réchauffement climatique au détriment de leur équilibre et de leurs faune et flore marines.

La biodiversité terrestre de la France, très riche et mondialement reconnue, demeure menacée par l’étalement urbain et les pratiques d’agriculture intensive qui fragmentent les habitats naturels. La disparition des oiseaux, avec une perte de quasi 40 % en milieu agricole, doit alerter et attirer la vigilance sur la qualité de nos aménagements.

La qualité de l’air dans les grandes villes s’améliore, l’accès à l’eau également, malgré des disparités régionales qui perdurent en particulier en outre-mer.


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Les forêts françaises représentent 10 % de la surface boisée européenne. Elles représentent 31 % de la surface nationale soit 16 millions d’hectares et 70 millions de tonnes de CO2 captées.

La qualité de l’air s’améliore dans les grandes villes. Le taux de particules fines est passé de 31,4 % en 2011 à 0,7 % en 2019.


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L’empreinte carbone est passée de 11,5 tonnes par an en 2010 à 9,9 tonnes en 2019 soit - 13,9 % en 9 ans.

Entre 1995 et 2019, il y a eu - 25 % d’émissions intérieures mais + 72% d’émissions associées aux importations.


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Biodiversité terrestre : la France est 1 des 17 pays mégadivers au monde mais les 3/4 des habitats d’intérêt communautaire sont en mauvais état. - 24 % d’espèces spécialistes depuis 1989 et - 39 % en milieu agricole.

Entre 2014 et 2019, diminution de 2,4 % des populations d’oiseaux communs.

Les océans absorbent plus de 90% du réchauffement climatique. C’est un risque pour leur écosystème.