La septième limite planétaire franchie : un signal d’alerte

Quelles sont les 9 limites planétaires ? - Crédits : ADEME Agrandir la figure 3285

Sept des neuf limites planétaires seraient désormais franchies

Le Planetary Boundaries Science Lab vient d’annoncer que sept des neuf limites planétaires définies pour garantir un fonctionnement stable de la Terre ont désormais été franchies. La dernière en date concerne l’acidification des océans, phénomène directement lié à l’absorption du dioxyde de carbone émis par nos activités. Depuis l’ère préindustrielle, le pH de surface des océans a chuté d’environ 0,1 unité, soit une hausse de 30 à 40 % de l’acidité. Une évolution lourde de conséquences pour les coraux, les mollusques ou encore le plancton calcaire, piliers de la biodiversité marine et de nombreuses chaînes alimentaires.

Ce franchissement s’ajoute aux autres limites déjà dépassées : changement climatique, érosion de la biodiversité, perturbations des cycles de l’azote et du phosphore, changement d’usage des sols, pollutions chimiques et gestion de l’eau douce. Ne demeurent encore dans la « zone sûre » que la couche d’ozone stratosphérique et les aérosols atmosphériques.

Les enjeux sont multiples. L’acidification fragilise les récifs coralliens, réduit la résilience des écosystèmes marins et menace la sécurité alimentaire de millions de personnes dépendant de la pêche. Elle affecte aussi la capacité des océans à jouer leur rôle de régulateur du climat en absorbant le CO₂. Mais au-delà du constat, des leviers existent : réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, protéger et restaurer les écosystèmes côtiers, réguler les activités maritimes, renforcer la coopération internationale.

L’histoire récente prouve que des succès sont possibles. Le protocole de Montréal a permis de mettre fin au trou dans la couche d’ozone, illustrant la puissance de l’action collective. La transition énergétique s’accélère, et la conscience environnementale progresse à toutes les échelles de la société.

Le franchissement de cette nouvelle limite n’est donc pas une condamnation, mais un avertissement clair. Il rappelle que l’avenir dépend de notre capacité à agir vite, ensemble, pour préserver les équilibres de la planète et garantir un avenir vivable aux générations futures.

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