IARAÇU : la caravane fluviale qui met le cap sur la COP30 au Brésil
Dans le cadre de la 30e conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP30), une caravane fluviale scientifique et interculturelle a parcouru le fleuve Amazone durant tout le mois de novembre 2025.
Issue d’un partenariat étroit entre institutions brésiliennes et françaises, IARAÇU incarne une ambition commune : renforcer les liens entre la science, la société et la décision publique face aux défis climatiques, tout en rendant les connaissances scientifiques accessibles aux populations locales.
Porté conjointement par l’Institut de recherche pour le développement (IRD), l’Ambassade de France au Brésil, le ministère brésilien de la science, de la technologie et de l’innovation (MCTI), ainsi que plusieurs universités et instituts de recherche des deux pays, le projet offrait aux territoires amazoniens l’opportunité de contribuer aux débats internationaux sur le climat. De l’État d’Amazonas jusqu’à Belém, la caravane a recueilli des témoignages et mis en valeur les initiatives locales de celles et ceux qui vivent au quotidien les effets du changement climatique.
Au fil de sa descente du fleuve, IARAÇU a fait escale dans dix villes amazoniennes, Manaus, Itacoatiara, Parintins, Óbidos, Alter do Chão, Almeirim, Porto de Moz, Gurupá et Breves, avant de rejoindre son port d’arrivée à Belém. À chaque étape, chercheurs, communautés locales, jeunes et acteurs sociaux étaient invités à témoigner de leurs réalités face au dérèglement climatique et à partager leurs stratégies d’adaptation. Le détail des escales et le programme sont disponibles dans le journal de bord publié par l’IRD.
La dimension interculturelle était au cœur de l’initiative : savoirs scientifiques et traditions autochtones ou riveraines y étaient étroitement mêlés. Des ateliers, projections, conférences et débats intergénérationnels ont été organisés à bord ou lors des escales pour documenter des expériences de résilience et encourager une co-construction des politiques climatiques.
Le nom de la caravane, Iaraçu, issu du tupi, signifie « grande dame des eaux », rappelant le lien profond qui unit les communautés amazoniennes à leurs rivières.
L’un des objectifs majeurs du projet était de porter ces voix amazoniennes jusqu’aux négociations de la COP30. En rassemblant des témoignages concrets issus du terrain, IARAÇU souhaitait faire entendre les réalités vécues par les populations les plus exposées aux impacts du changement climatique et les traduire en recommandations à destination des décideurs internationaux.
À bord, le projet Terra Mar, réunissant artistes et chercheurs, apportait une dimension poétique : des créations visuelles, sonores et scientifiques mettaient en lumière les liens entre l’océan, le climat et la vie en Amazonie.
Ainsi, la caravane IARAÇU a incarné une forme de diplomatie scientifique inclusive, rapprochant la recherche académique, les savoirs traditionnels et les processus de décision publique, tout en affirmant la nécessité de faire entendre la voix des Amazoniens sur la scène mondiale.
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IARAÇU : Cap sur la COP30
IARAÇU : Vers la COP30 - Une caravane fluviale Brésil-France vers la COP30
IARAÇU le journal de bord
L’exposition en ligne Terra Mar