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Ces dernières années, les femmes qui entreprennent des cursus scientifiques à l’université sont de plus en plus nombreuses avec 49,4 % en 2022 [11] [12]. Ce résultat masque cependant des disparités entre les filières, puisque les femmes représentent 86 % des étudiants dans les formations paramédicales et sociales, mais seulement 28,9 % des étudiants dans les formations d’ingénieurs [13] à la rentrée 2020. Ce résultat est tout de même en progression puisque les femmes n’étaient que 26,5 % en 2010.
En complément du cadre institutionnel, des actions ont été mises en œuvre pour inciter les femmes à faire davantage valoir leurs droits. En mars 2022, le Défenseur des droits a publié un guide juridique portant sur les discriminations en raison de la grossesse dans l’emploi privé. Ce guide fournit des outils juridiques aux victimes et vise à accompagner les professionnels du droit dans l’identification et le traitement des discriminations en raison de la grossesse.
La lutte contre les discriminations se déploie également au niveau local. En 2021 et en 2022, l’État a soutenu à hauteur de 1,5 million d’euros 48 associations qui œuvrent dans les territoires en faveur de l’accès aux droits par le développement de dispositifs « d’aller-vers », la prévention et la lutte contre les violences et l’insertion et l’autonomie économique des femmes.
Priorité 1.3 - Assurer une meilleure répartition des richesses, et systématiser la prise en compte des enjeux de pauvreté dans les politiques publiques, au service d’une transition juste
La France poursuit ses avancées dans le développement de nouvelles solidarités qui s’inscrivent dans l’économie sociale et solidaire (ESS) ou à travers l’engagement des entreprises. En plus de dispositions favorisées par la loi Pacte [14] qui encourage les entreprises à s’inscrire dans une démarche de responsabilité sociale et environnementale, l’ESS est par ailleurs en pleine expansion et la crise sanitaire s’est révélé être un terreau d’opportunité pour son épanouissement. La démarche a en effet été reprise par les organisations et certains services publics.
Sujet majeur lorsque l’on parle d’ESS, la lutte contre le gaspillage alimentaire est également portée par des mesures telles que la mise en place d’un label national Anti-gaspillage alimentaire visant à accompagner et récompenser les pratiques exemplaires des acteurs publics et privés, et l’élaboration d’un référentiel décliné par secteur (distribution, restauration, agroalimentaire et production) comprenant d’une part un énoncé des critères de labellisation et d’autre part, un plan de contrôle.
L’État est également signataire du pacte Too Good To Go. Il s’agit d’une coalition d’acteurs engagés à clarifier la signification des dates de consommation, à les harmoniser et à travailler ensemble autour de l’ambition commune de réduction du gaspillage alimentaire causé par ces mêmes dates. Initié par Too Good To Go dès 2018, le pacte a officiellement été lancé en janvier 2020. Cette initiative s’est concrétisée au travers de 10 engagements expliqués et officialisés dans un document rédigé par Too Good To Go et les membres du comité de pilotage du pacte.
Dans le cadre de l’économie circulaire les magasins solidaires, associations déjà présentes sur le territoire souvent en accompagnement des tiers-lieux, ont pu se développer avec la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC). Le rôle de milliers de recycleries et ressourceries est reconnu par l’État comme essentiel en ce qu’elles permettent de créer des emplois solidaires, de répondre à une demande de produits abordables et d’agir dans la lutte contre les déchets en réparant et recyclant. La possibilité pour l’État ou les collectivités de faire des dons a été ouverte et accompagnée, pour l’État, par une plateforme unique d’échanges et de dons.