2021 - Tendances de la France pour atteindre les objectifs de l’Agenda 2030

2021 2022 2023 2024

*

Pour cet ODD, un ou plusieurs indicateurs de suivi de l'ODD ne sont pas pris en compte dans l’évaluation du progrès, car leur évolution n'est pas mesurable

ODD1 - Éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde

Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Situations de surendettement soumises aux commissions

- 50 % sur 2015-2020

20152020217 302108 731

108 731
dossiers

Favorable

Selon la Banque de France, le nombre de dossiers de surendettement a diminué de 7 % entre 2021 et 2022, et a été divisé par deux depuis 2014. Les femmes sont les plus exposées au surendettement, en raison d’une rémunération inférieure de 22 % en moyenne à celle des hommes, et du fait qu’elles sont quatre à cinq fois plus souvent cheffe de famille monoparentale ; 54 % des personnes surendettées de 25 à 54 ans sont des femmes. Les chômeurs sont également surreprésentés. L’endettement global des ménages surendettés atteint 4,9 milliards d’euros en 2021. Parmi les personnes surendettées : 60 % ont un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté, 25 % sont au chômage, 50 % des ménages surendettés ont une capacité de remboursement inférieure à zéro.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Intensité de la pauvreté monétaire à 60 %

- 0,5 point sur 2014-2019

2014201920,2 %19,6 %

19,7 %

Modérément favorable

En 2019, au seuil de 60 % de la médiane, le seuil de pauvreté est de 1 102 euros. La moitié des personnes pauvres a un niveau de vie inférieur à 885 euros par mois, soit 19,7 % de moins que le seuil de pauvreté (intensité de la pauvreté). Cet indicateur s’intéresse aux personnes vivant dans un ménage dont le revenu déclaré est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Taux de pauvreté monétaire à 60 %

+ 0,6 point sur 2014-2019

2014201914,8 %14,0 %

14,6 %

Modérément défavorable

Le seuil de pauvreté est fixé par convention à 60 % du niveau de vie médian de la population. Il correspond à un revenu disponible de 1 102 euros par mois pour une personne vivant seule et de 2 314 euros pour un couple avec deux enfants âgés de moins de 14 ans. L’enquête Statistiques sur les ressources et conditions de vie conclut à une quasi-stabilité du taux de pauvreté, évalué selon cette source à 14,3 % en 2020. En 2019, le taux de pauvreté monétaire diffère de 0,9 point entre les hommes et les femmes.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Taux de pauvreté monétaire à 50 %

+ 0,2 point sur 2014-2019

201420198,3 %8,0 %

8,2 %

Modérément défavorable

En 2019, le taux de pauvreté monétaire à 50 % est de 8,2 % en France métropolitaine. Il est en léger recul par rapport à 2018 (8,3 %). Cet indicateur s’intéresse aux personnes vivant en France métropolitaine, dans un ménage dont le revenu déclaré est positif ou nul et dont la personne de référence n’est pas étudiante. Les disparités femmes-hommes sont moins marquées sur cet indicateur que sur le taux de pauvreté monétaire à 60 % puisque le taux de pauvreté monétaire à 50 % des femmes est supérieur à celui des hommes de 0,2 point.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Taux de privation matérielle et sociale

+ 0,6 point sur 2015-2020

2015202013,1 %12,2 %

13,1 %

Modérément défavorable

Note : donnée 2020 provisoire.

En France, l’enquête Statistiques sur les ressources et les conditions de vie (SRCV) collecte les données sur les revenus, la situation financière, mais aussi l’emploi, le bien être ou la santé. Ces données permettent de mesurer le taux de pauvreté en conditions de vie, un indicateur qui vise à comprendre les phénomènes de pauvreté ou d’exclusion sociale, et à évaluer l’efficacité des politiques de lutte contre les inégalités. En 2021, le taux de pauvreté en conditions de vie était de 11,4 %, en nette baisse par rapport à 2020 (‑ 2,1 points). Les chiffres de 2021 sont légèrement en-dessous de la moyenne de l’UE qui compte un taux moyen à 11,7 %.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Intensité de la pauvreté monétaire à 50 %

+ 0,1 point sur 2014-2019

2014201918,1 %16,5 %

18,1 %

Modérément défavorable

En France, le seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian est de 918 euros par mois pour une personne seule (donnée 2019). Le niveau de vie médian des personnes dont le revenu est inférieur à ce seuil se situe à 752 euros.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Taux d’effort net en logement

une seule valeur en 2013

201318,3 %18,3 %

18,3 %

Non évaluable

En 2013, le taux d’effort net en logement est de 18,3 % en France métropolitaine. Il n’y a pas de valeur plus récente. Le bilan 2019 des aides personnelles au logement, indique que ces aides personnelles au logement sont l’un des piliers de la politique française en faveur du logement. Elles bénéficient à environ 6,5 millions de ménages, et figurent parmi les aides les plus redistributives de l’État, puisqu’elles sont versées à 99 % aux trois premiers déciles de revenus. L'effet des aides est important pour des ménages modestes. À titre d'exemple, un couple sans enfant vivant hors des plus grandes agglomérations, dont le revenu est égal à 1 SMIC et dont le loyer hors charges est de 330 euros, voit son taux d'effort diminuer de 24,0 % de son revenu à 18,8 % avec l'aide personnalisée au logement.

ODD2 - Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir une agriculture durable

Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Exploitations de haute valeur environnementale

+ 4 900 % sur 2015-2020

2015202014 333286

14 333

Favorable

Au 1ᵉʳ janvier 2022, on compte 24 827 exploitations certifiées, dont 10 500 environ qui l’ont été après le 1ᵉʳ janvier 2021, ce qui représente une progression de 73 % sur un an. Cette progression va continuer puisque le référentiel a été modifié (publication des textes le 22 novembre 2022) pour renforcer le niveau d’exigence général et permettre une voie d’accès à l’écorégime de la nouvelle PAC dès 2023.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Exposition des animaux aux antibiotiques (indicateur ALEA)

- 33 % sur 2015-2020

201520200,4880,329

0,329

Favorable

Le plan Écoantibio a donné des résultats très positifs puisque l’exposition globale des animaux aux antibiotiques a été divisée par deux depuis 2011 (recul de 47 % en 10 ans d’après les résultats du 1ᵉʳ plan 2011-2021, 2012 étant la date du premier plan Écoantibio).


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Renoncement à consommer des protéines pour raisons financières

- 0,1 point sur 2015-2020

201520207,6 %7,0 %

7,2 %
de la population

Modérément favorable

Note : donnée 2020 provisoire.

Les données les plus anciennes datent de 2020, on constate une légère baisse du renoncement à consommer des protéines pour des raisons financières entre 2020 et 2021 (- 1,0 point) mais il est encore difficile de constater une tendance d’évolution sur le long terme. Une étude de 2010 réalisée par l’ancienne Agence française de sécurité sanitaire des aliments constatait que les adultes vivant dans un foyer en situation d’insécurité alimentaire pour des raisons financières se caractérisaient par des déséquilibres alimentaires encore plus marqués que ceux observés chez les personnes qui déclaraient en moyenne des revenus plus faibles mais ne se sentaient pas en insécurité alimentaire. Les différentes manifestations de la précarité alimentaire ont été notamment révélés par la crise du Covid-19 et un Comité national de coordination de la lutte contre la précarité alimentaire (le Cocolupa) a été créé en novembre 2020 pour lutter contre la précarité alimentaire.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Adultes en surpoids ou obèses

- 0,2 point sur 2014-2019

2014201945,5 %45,3 %

45,3 %

Modérément favorable

Le Programme national nutrition santé 2019-2023 est axé sur la promotion d'une nutrition satisfaisante pour tous avec un accent particulier pour les populations défavorisées/à moindre niveau d'éducation. De nombreuses actions complémentaires sont mises en place : des mesures sur l’environnement alimentaire et physique (amélioration de l’offre alimentaire, restauration scolaire, marketing alimentaire ciblé sur les enfants...), des mesures pour encourager les comportements individuels favorables (promotion de recommandations nutritionnelles, promotion de l’activité physique, Nutri-Score…), des mesures sur la prise en charge sanitaire des personnes en surpoids et obèses. La part de femmes en surpoids ou obèses a augmenté entre 2014 et 2019 (+ 0,5 point pour le surpoids et + 0,4 point pour l’obésité). On observe un léger recul de l’obésité chez les hommes adultes mais une augmentation du surpoids de 3,4 points entre 2014 et 2019.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Surface en agriculture biologique

+ 96 % sur 2015-2020

201520209,5 %4,9 %

9,5 %
de la SAU

Modérément favorable

En 2021, on compte 58 413 exploitations en agriculture biologique, soit 13,41 % des exploitations agricoles en France. Les surfaces bio, en hausse de 9 % depuis 2020, atteignent 2,78 millions d’hectares. Le cap symbolique des 10 % de la surface agricole utilisée (SAU) cultivée en bio est donc franchi en 2021. La valeur des achats d'aliments issus de l’agriculture biologique a cependant reculé de 1,3 % par rapport à 2020. Cela s’explique par la baisse de la consommation alimentaire des ménages (- 2,28 %) dans un contexte post-crise sanitaire. Le secteur continue toutefois de représenter 13 milliards d’euros et conserve une part de marché stable (6,63 %) dans les courses des Français. Cette baisse n'est pas constatée dans tous les canaux de distribution.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Diversité moyenne des cultures arables

- 0,4 % sur 2010-2014

201020142,332,3

2,32
indice de Simpson

Modérément défavorable

Dans le set de données utilisé, l’indicateur n’a pas fait l’objet d’une mise à jour, mais la France prévoit une amélioration de cet indicateur dû notamment aux mécanismes de « paiement vert » mis en œuvre dans le cadre de la PAC.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Consommation de produits phytosanitaires

- 0,3 % sur 2014-2019 ***

20142019111,6101,9

101,9
Nodu ***

Modérément défavorable

*** progrès insuffisant au regard de la cible à atteindre. Valeurs en moyenne triennale glissante.

Les chiffres 2021 sur l’utilisation de produits phytosanitaires ont été publiés en novembre 2022 et sont bien meilleurs qu’il y a quelques années (Nodu 2021 = 88,5 Mha, Nodu 2014 = 105 Mha). Cela s’explique par plusieurs actions du gouvernement visant à la réduction des risques et de l’utilisation des pesticides. Le plan Écophyto II+ vient accélérer le retrait des substances les plus préoccupantes, renforcer la prévention de l’exposition de la population aux produits phytopharmaceutiques, soutenir la recherche et l’innovation ou encore accompagner les agriculteurs dans la transition. En juin 2022, la Commission européenne a adopté le paquet législatif « protection de la nature ». Ce paquet est composé d’un règlement sur la restauration de la nature et d’un règlement sur l’utilisation durable des pesticides (règlement dit SUR). À la suite de la saisine interministérielle du 21 avril 2022 par les ministères chargés de l’agriculture, de la transition écologique et de la santé, l’Inrae a lancé une démarche visant à analyser l'existence d'alternatives à certains produits phytopharmaceutiques.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Races locales à risque d’extinction parmi les races avec niveau de risque connu

+ 1,8 point sur 2016-2021

2016202179,6 %77,0 %

78,8 %

Modérément défavorable

La dernière étude de l’Inrae sur les races locales menacées pour plusieurs espèces date de 2014. Cette étude est en cours de réactualisation avec un retour attendu pour 2023. Il est attendu que cette réactualisation conclue à la fin du risque d'extinction reconnu pour quelques races (dû à l’augmentation récente des effectifs par exemple) et au contraire à la reconnaissance du risque d'extinction pour d'autres races dont les effectifs ont récemment diminué. De telles évolutions sont a priori relativement rares et les indicateurs sont stables, en particulier dans la classification retenue ici en deux états seulement (race menacée ou pas, sans quantification d'un risque élevé ou faible par exemple).

ODD3 - Donner aux individus les moyens de vivre une vie saine et promouvoir le bien-être à tous les âges

Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Découvertes de séropositivité

- 8 % sur 2013-2018

201320186 6886 155

6 155 cas

Favorable

Les découvertes de séropositivité restent stables en 2021. 29 % des personnes diagnostiquées en 2021 l’étaient cependant à un stade avancé de la maladie, empêchant une prise en charge et un traitement précoce. La séropositivité touche de manière inégale les hommes homosexuels et les hétérosexuels nés à l’étranger. La stratégie nationale de santé sexuelle 2017-2030 a pour objectif d’« en finir avec l’épidémie de sida d’ici 2030 » et faire en sorte que 95 % de l’ensemble des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut VIH, que 95 % des personnes qui connaissent leur séropositivité au VIH aient accès au traitement et que 95 % des personnes sous traitement aient une charge virale supprimée d’ici 2030.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Décès pour cause de suicide

- 22 % sur 2011-2016

2011201616,913,2

13,2
pour 100 000 habitants

Favorable

La prévention du suicide est un enjeu majeur de santé publique qui a été inscrit dans la Feuille de route de la santé mentale et de la psychiatrie de 2018. L’objectif de la stratégie nationale de prévention du suicide, décrite dans l’instruction n° DGS/SP4/2022/171 du 6 juillet 2022, consiste à mettre œuvre de façon coordonnée dans les territoires un ensemble d’actions intégrées de prévention du suicide dont : le dispositif VigilanS de maintien du contact avec la personne qui a fait une tentative de suicide, la formation actualisée au repérage, à l’évaluation et à l’intervention de crise suicidaire, les actions de prévention de la contagion suicidaire, la mise en place du numéro national de prévention du suicide et l’information du public.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Personnes tuées par accident de la route

- 27 % sur 2015-2020

201520203 4772 541

2 541

Favorable

Le nombre de personnes tuées par accident de la route a diminué depuis 2015. On comptait 3 461 victimes en 2015 contre 2 944 en 2021. En 2020, cette chute avait été encore plus importante, en grande partie dû aux mesures visant à limiter les déplacements dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Renoncement aux soins pour raisons financières -  traitement dentaire

- 0,7 point sur 2015- 2019

201520193,1 %2,4 %

2,4 %
des 16 ans et plus

Favorable

La part de la population ayant des besoins non satisfaits d’examen dentaire ou de traitement médical dentaire en 2020 était de 5,7 %. Cela s’explique pour partie par le fait que les examens et traitements dentaires sont souvent moins pris en charge par la sécurité sociale.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Prévalence du tabagisme quotidien

- 3,9 points sur 2016- 2020

2016202029,4 %24,0 %

25,5 %
des 18-75 ans

Favorable

Après une baisse d’ampleur inédite du tabagisme entre 2014 et 2019, la prévalence du tabagisme quotidien a crû de nouveau de manière positive en 2020. Sur dix ans, la prévalence est passée de 29,7 % à 25,5 % (de 2010 à 2020). Les inégalités territoriales sont encore importantes puisqu’en 2021, le tabagisme quotidien parmi les 18-75 ans variait de 22 % à 29 % selon les régions de France métropolitaine.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Espérance de vie en bonne santé chez les femmes

+ 2,3 % sur 2015-2020

2015202065,964,1

65,9 ans

Modérément favorable

L’espérance de vie en bonne santé chez les femmes est de 65,9 ans en 2020, en hausse constante depuis 2010. La France se situe légèrement au-dessus de la moyenne européenne pour les espérances de vie sans incapacité à la naissance pour les femmes (+ 10 mois).


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Espérance de vie en bonne santé chez les hommes

+ 2,9 % sur 2015-2020

2015202064,462,6

64,4 ans

Modérément favorable

L’espérance de vie en bonne santé chez les hommes est de 64,4 ans en 2020, en hausse constante depuis 2010. La France se situe légèrement au-dessus de la moyenne européenne pour les espérances de vie sans incapacité à la naissance pour les hommes (+ 5 mois).


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Satisfaction dans la vie

0 % sur 2015-2020

201520207,37,2

7,2/10

Modérément favorable

Note : donnée 2020 provisoire.

En France de 2010 à 2020, les personnes affichent en moyenne un niveau de satisfaction dans la vie oscillant entre 7,1 et 7,5 sur 10. La satisfaction de la vie en France métropolitaine a baissé de manière significative pour toutes les catégories sociales en 2021, pour atteindre son plus bas niveau depuis 2010. Les changements de mode de vie et l'anxiété liée à la pandémie ont entraîné une chute de la satisfaction générale dans la vie sans précédent : son niveau moyen s’établit à 6,8 en 2021.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Consommation d’alcool dans l’année

- 0,3 point sur 2014-2017

2014201786,8 %86,5 %

86,5 %
des 18-75 ans

Modérément favorable

Sans distinction de sexe, d’âge ou de catégorie socioprofessionnelle, les chiffres sur la consommation dans l’année comme pour la consommation quotidienne sont stables. Si la consommation d’alcool a beaucoup diminué en France depuis les années 80, la France continue à faire partie des pays de l’Union européenne les plus consommateurs d’alcool. De plus, on constate depuis 2005 une hausse significative des usages à risque de l’alcool et des ivresses, particulièrement chez les 18-34 ans. Du binge drinking à la neknomination (mise en scène de la consommation de boissons alcooliques sur Internet), la consommation excessive s’est banalisée chez les jeunes. La France déploie une politique de prévention et de prise en charge, en particulier à l’attention des publics sensibles tels que les jeunes et les femmes enceintes.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Renoncement aux soins pour raisons financières - traitement médical

0 point sur 2015-2019

201520191,0 %0,7 %

0,8 %
des 16 ans et plus

Modérément favorable

La part de la population ayant des besoins non satisfaits d’examen ou de traitement médical en 2020 était de 3,9 %. Une étude de la DRESS met en avant la faible densité médicale comme un des facteurs explicatifs puisque les personnes pauvres en conditions de vie ont jusqu’à 8 fois plus de risques de renoncer à des soins dans les zones très sous-dotées en médecins généralistes. Des raisons non financières peuvent se combiner aux manques de moyens et mener à une tendance au renoncement plus importante.

ODD4 - Veiller à ce que tous puissent suivre une éducation de qualité dans des conditions d’équité et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie

Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Jeunes à l’âge de 15 ans qui maîtrisent au moins les normes d’aptitudes minimales en mathématiques

+ 2,2 points sur 2015-2018

2015201878,7 %76,5 %

78,7 %

Favorable

L’évolution entre 2012 et 2018 sur cet indicateur est faible de l’ordre de + 1,1 pt en 6 ans. Comme la lecture, il faut poser les bases des mathématiques dès la maternelle et dans ce sens l'instruction est rendue obligatoire à partir de 3 ans (contre 6 ans auparavant) depuis la rentrée scolaire 2019. Par ailleurs, et ce dès la rentrée 2023, la place des mathématiques sera renforcée sur l'ensemble de la scolarité.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Compétences numériques : personnes n’ayant pas utilisé Internet au cours des 3 derniers mois

- 5,4 points sur 2016-2021

2016202114,0 %8,6 %

8,6 %

Favorable

Le nombre de personnes n’ayant pas utilisé Internet au cours des 3 derniers mois a continuellement diminué depuis 2015 pour passer de 15 à 9 % en 2021. L’État privilégie la formation, à la fois des citoyens et des aidants numériques, pour lutter contre l’illectronisme et la fracture numérique. Selon l’Insee, en 2019, 15 % de la population n'a pas utilisé Internet au cours de l’année. Ce non-usage est étroitement lié à la fracture numérique. Si l'accès à Internet se développe, des inégalités persistent chez les personnes les plus âgées, les personnes moins diplômées et les ménages aux revenus modestes. Ainsi, une personne de plus de 75 ans sur deux n'a pas d'accès à Internet depuis son domicile (53 %), alors que seuls 2 % des 15-29 ans ne sont pas équipés. C'est également le cas de 34 % des personnes peu ou pas diplômées (contre 3 % des diplômés du supérieur), et de 16 % des ménages les plus modestes (contre 4 % des ménages les plus aisés).


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Jeunes de 18 à 24 ans sortis précocement du système scolaire

- 1,2 point sur 2015-2020

201520209,2 %8,0 %

8 %

Favorable

Note : données 2017 à 2020 provisoires.

Le décrochage scolaire est une réalité en France, de nombreux jeunes quittent les bancs de l'école, sans qualification, ni diplôme. Le plan « Tous mobilisés pour vaincre le décrochage », mis en œuvre depuis 2014, a présenté des résultats positifs. En proposant « du sur-mesure », le plan donne à chacun une nouvelle chance de se qualifier et trouver une place au sein de la société. Le programme « Accompagnement vers l’école pour une scolarisation durable des enfants » vise à développer l’« aller vers » et soutenir les familles avec des moyens renforcés en médiation scolaire. Il a permis en 2020 la création de 30 postes de médiateurs déployés sur quinze départements, qui ont pour mission d’aider les enfants à aller à l’école et à y rester. Pour lutter contre le décrochage scolaire, l'enseignement agricole a mis en place une recherche action : « l'ancrochage » scolaire. Il s'agit de recueillir des données relatives aux conditions favorables à l'ancrage et à la persévérance scolaire. Ancrocher les élèves, c'est les faire rester (plonger l'ancre), en les mobilisant et les engageant dans leurs parcours de formation. Mais, il s'agit également de leur donner des repères sociaux de citoyens, des repères professionnels, mais aussi des repères dans les apprentissages (donner un cap). Enfin, c'est leur permettre de partir et de s'insérer (lever l'ancre).


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Écoles et établissements scolaires engagés dans une démarche globale de développement durable

+ 334 % sur 2016-2021

201620217 7001 760

7 700

Favorable

Le label « E3D École/Établissement en démarche de développement durable » est attribué aux écoles, aux collèges et aux lycées généraux, technologiques et professionnels, ainsi qu'aux centres de formation d'apprentis qui entrent en démarche globale de développement durable. Les écoles et établissements en démarche globale de développement durable (E3D) associent l'ensemble de la communauté éducative. L'obtention de ce label ne constitue pas un aboutissement, mais elle est surtout la marque d'une volonté de s'inscrire dans une démarche d'amélioration continue. L'E3D répond notamment aux objectifs du projet agro-écologique pour la France tels que définis dans la loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt du 13 octobre 2014 et dans son plan d'action « enseigner à produire autrement ». La France a proposé pour l’année scolaire 2022-2023 une 4e édition du concours « Tous écoresponsables, on parie !? » afin d’inciter et valoriser l’engagement citoyen des apprenants par la réalisation d’un ou plusieurs défis.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Jeunes à l’âge de 15 ans qui maîtrisent au moins les normes d’aptitudes minimales en lecture

+ 0,6 point *** sur 2015-2018

2015201879,1 %78,5 %

79,1 %

Modérément défavorable

*** progrès insuffisant au regard de la cible à atteindre.

On ne constate pas d’évolution notable entre 2012 et 2018 sur cet indicateur. La France est engagée pour l’évolution de cet indicateur par le biais des ministères de l’Éducation nationale et de la Culture, et en partenariat avec les collectivités territoriales et les familles. Par ailleurs, les compétences en lecture se développent dès le plus jeune âge et depuis la rentrée scolaire de 2019, l'instruction est obligatoire à partir de 3 ans contre 6 ans auparavant.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Jeunes et adultes, sortis de formation initiale, ayant participé à une formation

une seule valeur en 2016

201651,0 %51,0 %

51 %

Non évaluable

D’après l’enquête sur la formation des adultes (AES) de 2016, en France métropolitaine, 51 % des personnes de 18 à 64 ans sorties de formation initiale ont suivi au moins une formation au cours des 12 derniers mois, tous types confondus. Peu d’entre elles (2 %) suivent une formation formelle qui mène à un diplôme ou à un titre reconnu. Il s’agit essentiellement de jeunes adultes qui reprennent des études après une interruption de plus d’un an. Le taux d’accès annuel aux formations non formelles est nettement plus élevé : 50 % toutes finalités confondues, et 39 % pour les formations non formelles à but professionnel.

ODD5 - Réaliser l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles

Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Victimes de violences intrafamiliales physiques et/ou sexuelles

- 8,4 % sur 2013-2018

20132018548 000342 000

373 000

Favorable

Le nombre de victimes de violences intrafamiliales physiques et/ou sexuelles a diminué entre 2017 (457 000 victimes) et 2018 (373 000 victimes). Pour toujours mieux saisir et mesurer l’évolution de cet indicateur, la France s’est dotée d’un nouveau dispositif d’enquête de victimation en population générale. La première édition de l’enquête s’étant tenue en 2022, les premiers résultats seront connus en 2023. Les données les plus récentes disponibles sont donc des données administratives : ainsi en 2021, les services de sécurité ont enregistré 208 000 victimes de violences commises par leur partenaire ou ex-partenaire. Le nombre d’enregistrements a pratiquement doublé depuis 2016, dans un contexte de libération de la parole et d’amélioration des conditions d’accueil des victimes par les services de police et de gendarmerie. La part des faits anciens (commis avant leur année d’enregistrement) est en constante progression : pour un quart d’entre elles, les faits signalés étaient d’ailleurs antérieurs à 2021. La part des faits anciens est ainsi passée de 18 % en 2016 à 28 % en 2021. Un plan d’action global pour lutter contre les violences conjugales a été déployé dès 2019 et renforcé les années suivantes. Ainsi à la fin 2022, sur les 54 mesures du plan, 46 sont effectives et 8 sont en cours de réalisation. Parallèlement, l’arsenal législatif a été renforcé puisque quatre lois ont été votées depuis 2017 pour mieux protéger les victimes.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Privé - Postes de direction occupés par les femmes

+ 1,8 point sur 2014-2019

2014201924,3 %22,4 %

24,3 %

Favorable

En 2020, 26,6 % des postes de directions du privé étaient occupés par des femmes, contre 25,3 % en 2018. Grâce à la loi du 27 janvier 2011 relative à la représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein des conseils d'administration et de surveillance et à l'égalité professionnelle, les conseils d’administration des entreprises du CAC 40 se sont spectaculairement féminisés, passant d’à peine 10 % de femmes en 2009 à 44,6 % aujourd’hui. La France se hisse ainsi à la première marche du podium européen et au deuxième rang mondial. Pour encourager la poursuite du développement de la parité dans les entreprises, le ministère délégué, chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes publie depuis 2013 le Palmarès de la féminisation des entreprises du SBF 120 (plus grandes sociétés cotées en bourse). Il récompense les entreprises les plus vertueuses en matière de féminisation de leurs instances dirigeantes et de politique en matière de mixité. Au total, 116 entreprises sur 119 ont répondu à l'enquête. Un taux record 97,5 % jusque-là jamais atteint, signe d'un engagement croissant en faveur de l'égalité professionnelle de la part des entreprises. Par ailleurs, la loi du 24 décembre 2021 visant à accélérer l'égalité économique et professionnelle, a instauré une obligation de représentation équilibrée entre les femmes et les hommes parmi les cadres dirigeants et les membres des instances dirigeantes des entreprises employant au moins 1 000 salariés pour le troisième exercice consécutif, accompagnée d’une obligation de transparence en la matière.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

État – Postes de direction occupés par les femmes

+ 4,1 points sur 2014-2019

2014201935,3 %31,2 %

35,3 %

Favorable

En 2020, 39 % des postes de direction du public étaient occupés par des femmes, contre 37 % en 2018. Représentant 20 % de l’emploi en France, la fonction publique vise l’exemplarité en matière d’égalité professionnelle. Depuis fin 2019, tous les employeurs publics ont l’obligation de mettre en œuvre un plan d’action pluriannuel sur l’égalité professionnelle. Par ailleurs, le dispositif des nominations équilibrées dans l’encadrement supérieur et dirigeant introduit par la loi du 12 mars 2012 relative à l'accès à l'emploi titulaire et à l'amélioration des conditions d'emploi des agents contractuels dans la fonction publique, à la lutte contre les discriminations et portant diverses dispositions relatives à la fonction publique oblige les employeurs publics à respecter une proportion minimale de 40 % personnes de chaque sexe pour les primo-nominations dans les emplois de l’encadrement supérieur et dirigeant de la fonction publique. Ainsi en 2020, 42 % de femmes ont été nommées pour la première fois à des postes dirigeants au sein des administrations de l'État. C’est la première fois que l’objectif est atteint, attestant de l’effectivité des politiques d’égalité. Parallèlement, la part des femmes qui occupent un emploi supérieur augmente dans quasiment tous les ministères.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Femmes parmi les étudiants des disciplines scientifiques à l'université

+ 2 points sur 2016-2021

2016202148,7 %46,7 %

48,7 %

Modérément favorable

La part de femmes qui entreprennent des cursus scientifiques à l’université augmente progressivement. Elles sont 49,4 % en 2022, contre 46,7 % en 2016. Si l’indicateur est en progression, certains domaines scientifiques à l’université restent largement féminisés (biologie, médecine ou études vétérinaires), tandis que d’autres ne comptent qu’une faible part de femmes (ingénierie, physique etc.). Cette ségrégation reflète le poids des stéréotypes de genre, qui ont une influence très forte sur la façon dont les filles et les garçons vont définir leur orientation scolaire et professionnelle, et ce, dès le plus jeune âge. Les lycéennes se détournent en effet très tôt des filières du numérique : ainsi, la part des filles au lycée en 2019-2020 est de 56 % en Première générale, et de moins de 30 % en spécialité numérique et sciences informatiques. Un plan d’action mixité prévoit d’atteindre, dans tous les enseignements de spécialité, dans toutes les séries technologiques et les filières post-baccalauréat d’ici 5 ans, un taux de 30 % minimum de mixité.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Écart des rémunérations entre hommes et femmes (en % du salaire horaire brut moyen des hommes salariés)

+ 1 point sur 2014-2019

2014201916,7 %15,5 %

16,5 %

Défavorable

Note : donnée 2019 provisoire.

Depuis 2018, l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes a légèrement diminué et atteint 15,8 % en 2020 (contre 16,7 % en 2018). Les écarts de salaire entre les femmes et les hommes se réduisent régulièrement depuis quarante ans et ont diminué d’un quart sur les vingt dernières années. L’écart qui demeure est issu de multiples facteurs : les inégalités de volume de travail, les femmes étant bien plus souvent à temps partiel que les hommes (28,1 % contre 7,6 % en 2021) ; les inégalités de salaire pour un même volume de travail qui proviennent principalement du fait que les femmes et les hommes ne travaillent pas dans les mêmes secteurs et n’occupent pas les mêmes emplois ; enfin, les femmes accèdent moins aux emplois les mieux rémunérés notamment pour celles ayant des enfants.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Victimes de violences sexuelles hors violences intrafamiliales

+ 66  % sur 2013-2018

20132018230 00098 000

176 000

Défavorable

Le nombre de victimes de violences sexuelles hors violences intrafamiliales a diminué entre 2017 (230 000 victimes) et 2018 (176 000 victimes). Pour mesurer l’évolution de cet indicateur, la France s’est dotée d’un nouveau dispositif d’enquête de victimation en population générale. La première édition de l’enquête s’étant tenue en 2022, les premiers résultats seront connus en 2023. Les données les plus récentes disponibles sont donc des données administratives : ainsi, en 2021, les services de police et de gendarmerie ont enregistré 72 000 victimes d’infractions à caractère sexuel, commises en dehors de la famille. Le nombre de ces victimes a poursuivi en 2021 la progression entamée en 2017, dans un contexte de libération et d’accueil de la parole des victimes. La France déploie de nombreux dispositifs comme : le numéro national d’écoute et d’orientation, le 3919. Depuis 2021, le numéro est accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 ; le numéro « Viol femmes informations » porté par le collectif féministe contre le viol ou le tchat « Comment on s’aime » de l’association En Avant Toutes, qui s’adresse en particulier aux jeunes.

ODD6 - Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau

Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Dispositifs d’assainissement collectifs, conformes en performance

+ 5,7 points sur 2013-2018

2013201898,6 %89,8 %

98,6 %

Favorable

Cet indicateur évalue la conformité de la performance de l'ensemble des stations d'épuration d'un service d'assainissement, au regard des dispositions réglementaires issues de la directive européenne sur le traitement des eaux urbaines résiduaires. L’indicateur s’est amélioré entre 2013 et 2018. À noter qu’entre 2015 et 2020, la pollution rejetée dans le milieu, mesurée en « équivalent habitants » a également diminuée.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Dispositifs d’assainissement non collectifs, conformes

+ 4,2 points sur 2013-2018

2013201860,8 %53,7 %

57,9 %

Favorable

En progression, selon le dernier rapport de l’observatoire des données sur les services publics d'eau et d'assainissement. Les dispositifs d’assainissement non collectifs, conformes ont légèrement progressé entre 2015 et 2020. La France est en bonne voie de l’atteinte de l’Agenda 2030.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Rendement des réseaux d’eau potable

+ 0,5 point sur 2013-2018

2013201879,9 %79,3 %

79,9 %

Modérément favorable

En progression, selon le dernier rapport de l’observatoire des données sur les services publics d'eau et d'assainissement. Le rendement des réseaux d’eau potable est en légère progression entre 2015 et 2020.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Services publics locaux de l'eau ayant des commissions consultatives (CCSPL) parmi ceux ayant obligation légale d'en disposer

+ 1,0 point sur 2012-2017

2012201787,0 %86,0 %

87 %

Modérément favorable

En progression, cet indicateur mesure le pourcentage de services publics locaux d’eau potable ayant des commissions consultatives, parmi ceux ayant obligation légale d’en disposer. En France, la proportion d’administrations locales ayant mis en place des politiques encourageant la participation de la population locale à la gestion de l’eau, parmi celles ayant l’obligation légale, a augmenté. La France est en bonne voie.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Volume des prélèvements en eau

-3,5 % *** sur 2013-2018

2013201833,41731,151

32,3 milliards
de m³

Modérément défavorable

*** progrès insuffisant au regard de la cible à atteindre.

31,4 milliards de m³ ont été prélevés en 2020 en France pour satisfaire les principaux usages (production d’eau potable, l’industrie, l’agriculture, l’alimentation des canaux de navigation et le refroidissement des centrales électriques ; en dehors du turbinage des barrages hydroélectriques). Les volumes prélevés en France ont diminué entre 2015 et 2020. La France s’était cependant fixé des objectifs encore plus ambitieux, ce qui explique que la tendance soit identifiée comme insuffisante.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Eau distribuée non conforme pour la microbiologie

+ 0,3 point sur 2016-2018

201620182,0 %1,7 %

2 %
des prélèvements

Défavorable

Selon le dernier rapport de l’observatoire des données sur les services publics d'eau et d'assainissement, l’évolution de l’eau distribuée non conforme pour la microbiologie s’est améliorée en France entre 2016 et 2020. Des problèmes de conformité de l’eau en microbiologie peuvent apparaître dans certaines régions, notamment dans les zones rurales présentant une agriculture intensive de type monoculture ou viticole utilisant des pesticides ; dans les zones situées à proximité d’élevages, où des nitrates peuvent être présents en quantité importante ; ou encore dans les zones situées à proximité de certaines industries. La non-conformité de la qualité microbiologique de l’eau distribuée peut être due également à une mauvaise protection ou un manque d’entretien des ouvrages de captages, à une défaillance du traitement de désinfection ou à une contamination de l’eau lors de son transport ou stockage dans le réseau.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Eau distribuée non conforme au niveau physico-chimique

+ 0,5 point sur 2016-2018

201620182,3 %1,8 %

2,3 %
des prélèvements

Défavorable

Selon le dernier rapport de l’observatoire des données sur les services publics d'eau et d'assainissement, l’eau distribuée non conforme en termes physico-chimique est quasi stable entre 2016 et 2020.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Eaux de surface en bon état écologique

Mesure du progrès impossible

201544,2 %44,2 %

44,2 %
des masses d’eau

Non évaluable

En 2019, 43,1 % des eaux de surface étaient en bon ou très bon état écologique. Les règles de mesure de la directive-cadre européenne sur l’eau changent et les méthodes de surveillance s’améliorent, conduisant à une meilleure détection des problèmes, la comparaison des données d’une évaluation sur l’autre sous-estime donc les progrès accomplis.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Eaux de surface en bon état chimique

Mesure du progrès impossible

201569,1 %69,1 %

69,1 %
des masses d’eau

Non évaluable

En 2019, 66,9 % des masses d’eau de surface sont évaluées en bon ou très bon état chimique. Les règles de mesure de la directive-cadre européenne sur l’eau changent et les méthodes de surveillance s’améliorent, conduisant à une meilleure détection des problèmes, la comparaison des données d’une évaluation sur l’autre sous-estime donc les progrès accomplis.

ODD7 - Garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable

Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Intensité énergétique finale

- 6,0 % sur 2015-2020

2015202065,359,8

61,4 Tep/millions
d’€ de PIB

Favorable

Note : donnée 2020 provisoire.

L’intensité énergétique finale (ratio entre la consommation finale à usage énergétique et le produit intérieur brut) augmente de 2,8 % en 2020 : la consommation finale énergétique, corrigée des variations climatiques, s’est nettement repliée (- 5,8 %), mais moins que l’activité économique (- 8,3 %). Sur le long terme, cette intensité se réduit, cependant, de manière quasiment continue depuis 20 ans, à un rythme moyen annuel de - 1,3 %. Cette réduction est liée à l’action de la France pour l’efficacité énergétique, encadrée notamment par la directive européenne relative à l'efficacité énergétique. L’intensité énergétique finale était de 704,3 MWh/million d’euros en 2021 contre 790,4 MWh/million d’euros en 2013.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie

+ 4,2 points sur 2015- 2020

2015202019,1 %14,9 %

19,1 %

Modérément favorable

Note : donnée 2020 provisoire.

La part d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie en France est en croissance régulière depuis plusieurs années. En 2021, elles représentent 13,0 % de la consommation d'énergie primaire et 19,3 % de la consommation finale brute d'énergie. Parallèlement, leur poids dans l'économie française s'est accru : elles sont à l'origine de 10,1 milliards d'euros d'investissements et de 80 000 emplois en équivalent temps plein en 2019. En niveau absolu, la France est le deuxième producteur européen d'hydroélectricité, de déchets renouvelables et de biocarburants. Très diverses, les énergies renouvelables en France regroupent une dizaine de filières. Le bois-énergie et l'hydraulique restent les plus développés, mais l'éolien et les pompes à chaleur sont parmi celles qui progressent le plus ces dernières années. Face aux besoins croissants en électricité, notamment pour l’industrie et les transports, le développement de 40 GW d’éolien en mer et de 100 GW de solaire à l’horizon 2050 fait partie des chantiers des politiques prioritaires du gouvernement.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Énergies fossiles dans la consommation d’énergie primaire

- 0,7 point sur 2015-2020

2015202048,2 %45,8 %

45,8 %

Modérément favorable

Note : donnée 2020 provisoire.

Après avoir régulièrement augmenté jusqu’en 2005, la consommation d'énergie primaire, corrigée des variations climatiques, se replie légèrement depuis. L’évolution de long terme est différenciée selon les énergies : depuis 1990, les consommations de charbon et de pétrole ont reculé respectivement de 72 % et 27 %. À l’inverse, celles de nucléaire et de gaz naturel ont augmenté respectivement de 15 % et 44 %, tandis que celle d’énergies renouvelables a plus que doublé. En 2021, les énergies fossiles représentaient 46 % de la consommation d’énergie primaire en France, une augmentation de 4,4 % à climat corrigé, après une baisse inédite en 2020 (- 8,3 %). Cette hausse s’explique surtout par la levée progressive des restrictions de déplacement, qui a entraîné un rebond de la consommation de carburants, notamment routiers, mais également par la vigueur de la demande d’électricité stimulée par la reprise économique et le développement des énergies renouvelables thermiques dans une moindre mesure.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Incapacité à maintenir son logement à bonne température

+ 0,7 point sur 2015-2020

201520206,2 %4,9 %

6,2 %
de la population

Défavorable

Note : donnée 2020 provisoire.

Cette situation concerne 6,0 % de la population en 2021, contre 6,8 % en 2020. La lutte contre la précarité énergétique en France passe par des leviers d’actions de deux ordres : le traitement des causes en agissant sur la consommation, notamment au travers de la performance énergétique des logements ; la proposition d’une aide au paiement de la facture énergétique pour les ménages en situation de précarité, notamment avec le chèque énergie.

ODD8 - Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous

Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Intensité du travail

- 1,5 point sur 2016-2019

2016201935,2 %33,7 %

33,7 %
de salariés

Favorable

Entre 2016 et 2019, l’intensité du travail a nettement diminué : en 2019, 33,7 % des salariés rapportaient subir des contraintes d’intensité sur leur travail (contraintes de rythme, pression temporelle), mesure des risques psychosociaux, soit une baisse de 1,5 pt par rapport à 2016. L’intensité au travail a plus particulièrement baissé pour les hommes (- 2,6 pt entre 2016 et 2019), bien qu’ils demeurent plus sujets à ce type de contraintes (38,8 % des hommes étaient concernés, contre 28,6 % de femmes en 2019).


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Taux d’emploi

+ 1,5 point sur 2015-2020

2015202065,6 %63,8 %

65,3 %

Modérément favorable

En 2020, 65,3 % des 15-64 ans sont en emploi. Ce taux est en nette progression entre 2015 et 2020 (+ 1,5 pt). Sur cette période, le taux d’emploi des femmes progresse légèrement plus vite que celui des hommes (+ 1,6 pt pour les femmes contre + 1,4 pt pour les hommes). Le taux d’emploi des 50˗64 ans affiche une progression particulièrement marquée (+ 3,8 pt). Le taux d’emploi a continué de progresser depuis 2020, atteignant au troisième trimestre 2022, son plus haut niveau depuis que l’Insee le mesure (1975).


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Accidents du travail (par million d’heures travaillées)

0 % sur 2013-2018

201320182121

21

Modérément favorable

La probabilité d’accident du travail est stable entre 2013 et 2018, à 21 accidents par million d’heures de travail. Son évolution est cependant hétérogène au sein des catégories socioprofessionnelles : le nombre d’accidents du travail est en nette baisse parmi les ouvriers (passant de 43 à 37 accidents par million d’heures de travail entre 2013 et 2018), tandis qu’il augmente légèrement dans les autres catégories socioprofessionnelles (employés, professions intermédiaires et cadres).


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Emplois aidés dans l'emploi des jeunes

+ 0,4 point sur 2015-2020

2015202028,4 %23,7 %

28,4 %

Modérément favorable

Note : donnée 2020 provisoire.

La part des emplois aidés dans l’emploi des jeunes de moins de 26 ans a progressé de 0,4 pt entre 2015 et 2020 pour atteindre 28,4 % en 2020. Cette hausse est avant tout portée par la progression de l’apprentissage (+ 8,2 pt entre 2015 et 2020), la part des autres emplois aidés dans l’emploi des jeunes (alternance hors apprentissage, contrats aidés du secteur marchand et contrat aidés du secteur non marchand) ayant diminuée sur cette période.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Jeunes de 15-24 ans ne travaillant pas et ne suivant ni études, ni formation

- 0,6 point sur 2015-2020

2015202012,0 %10,6 %

11,4 %

Modérément favorable

La proportion de jeunes de 15-24 ans ne travaillant pas et ne suivant ni études, ni formation atteint 11,4 % en moyenne annuelle en 2020, en faible diminution par rapport à son niveau de 2015 (- 0,6 pt). Ce niveau ne reflète cependant pas la tendance constatée avant crise, la proportion de jeunes de 15-24 ans ne travaillant pas et ne suivant ni études, ni formation ayant fortement rebondie en 2020 sous l’effet de la crise (+ 0,8 pt entre 2019 et 2020). La proportion de jeunes de 15-24 ans ne travaillant pas et ne suivant ni études, ni formation a diminué en 2021.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Adultes possédant un compte dans une banque ou dans une autre institution financière ou faisant appel à des services monétaires mobiles

- 2,6 points sur 2014-2017

2014201796,6 %94,0 %

94 %

Modérément défavorable

La proportion d’adultes possédant un compte dans une banque ou dans une autre institution financière ou faisant appel à des services monétaires mobiles s’inscrit à un niveau élevé sur la période 2011-2017, bien qu’affichant une tendance baissière (cette proportion passant de 97,0 % en 2011 à 94,0 % en 2017). Sur une période plus récente, cette proportion s’est redressée, atteignant 99,2 % en 2021.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Taux de sous-emploi

+ 4,3 points sur 2015-2020

2015202011,0 %5,4 %

11 %

Défavorable

Le taux de sous-emploi atteint 11,0 % en moyenne annuelle en 2020, soit une augmentation de 4,3 pt par rapport à son niveau de 2015. Cette hausse apparente est avant tout la conséquence du recours important à l’activité partielle pendant la crise sanitaire et n’est donc pas représentative de la tendance constatée avant crise. À titre indicatif, le taux de sous-emploi atteignait 5,4 % en 2019, en diminution de 1,3 pt par rapport à son niveau de 2015. Le taux de sous-emploi a diminué en 2021, en lien notamment avec la diminution du recours à l’activité partielle.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Taux de croissance annuelle du PIB réel par habitant

- 0,3% - moyenne sur 2015-2020

201520201,9 % - 8,3 %

- 8,3 %

Non évaluable

Entre 2009 et 2019, le PIB réel par habitant s’est accru de plus de 10 % de façon quasi continue (avec une exception : - 0,2 % en 2012) en phase avec l’objectif d’un accroissement de l’autonomie financière par habitant. Ce taux a même accéléré pour atteindre une moyenne de + 1,7 % par an en 2017-2019. Enfin, le recul important de l’activité en 2020, lié à l’épidémie de Covid-19 et aux mesures prises pour y faire face, a permis de limiter le choc sanitaire et de préserver le potentiel de l’économie française, ce qui s’est d’ailleurs traduit par un fort rebond de l’activité par habitant en 2021.

ODD9 - Mettre en place une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l’innovation

Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Taux d’acception des demandes de crédit des très petites entreprises (TPE)

+ 23,8 points sur 2015-2020

2015202087,0 %63,2 %

87 %

Favorable

Le taux d’acceptation des demandes de crédits de trésorerie des TPE atteint 87 % en 2020, en hausse de 16 points de pourcentage par rapport à 2019. Si le taux d’acceptation croit de manière continue ces dernières années, il s’agit de la plus forte hausse depuis 2015.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Émissions de CO₂ par unité de valeur ajoutée

- 7,6 % sur 2014-2019

20142019114,3104,2

104,2
t CO₂ /millions $

Favorable

Les émissions brutes de CO₂ par unité de valeur ajoutée, hors biomasse et émissions de procédé de l’industrie, ont diminué de 25 % entre 2010 et 2019. Cette diminution est due à la baisse de 16 % des émissions sur la période, conjuguée à une hausse de 13 % du PIB en valeur constante de 2010.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Personnel de recherche (en équivalent temps plein)

+ 9,0 % sur 2014-2019

20142019461 891423 903

461 891
ETP

Favorable

Les effectifs de chercheurs (en équivalent temps plein) ont cru de 16 % entre 2010 et 2019. En 2019, l’Insee dénombre 461 891 emplois dédiés à la recherche. Depuis 2002, les chercheurs sont plus nombreux à travailler dans les entreprises que dans les administrations. Les chercheurs en entreprise représentent en 2019, 62 % de l’ensemble des chercheurs et se répartissent à 59 % dans l‘industrie manufacturière, 38 % dans les services et 3 % dans la branche « primaire, énergie et construction ».


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Crédits budgétaires publics de R&D

+ 5,2 % sur 2016-2021

2016202115 84714 048

14 779
millions d’€

Favorable

En 2021, 14,8 Md€ ont été consacrés à la R&D publique contre 14,0 Md€ en 2016. L’exploration et l’exploitation de l’espace constitue les crédits de R&D civils les plus importants en 2021 (1,7 Md€) suivis par l’énergie (1,1 Md€) et la santé (1,0 Md€). Les dépenses en faveur du spatial et de la santé ont bénéficié de crédits additionnels importants respectivement en 2017 et 2018.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Part modale des transports routiers de marchandises

+ 2,8 points sur 2015-2020

2015202088,4 %85,6 %

88,4 %
de tonnes-km

Modérément défavorable

En 2019, la part de la route représente 89 % du transport terrestre hors oléoducs, celle du transport ferroviaire 9,6 % et celle du transport fluvial 2 % (parts exprimées en tonnes-kilomètres). La part modale du mode routier est en hausse depuis 1990, malgré un ralentissement de sa croissance depuis 2006. La part des modes non routiers a fortement diminué au cours des deux dernières décennies, particulièrement du fait de la réduction du transport ferroviaire (- 2,3 % par an en moyenne entre 2004 et 2019). Cette baisse de part modale s'exprime par une stagnation du trafic ferroviaire (relativement stable depuis 2015) et une augmentation du trafic routier. Cela traduit la faible densité industrielle et la désindustrialisation de la France, ainsi que la souplesse, la compétitivité et la qualité de service du mode routier, devenu mode de référence.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Effort de recherche (en % du produit intérieur brut - PIB)

+ 0,1 point *** sur 2015-2020

201520202,36 %2,19 %

2,4 %
du PIB

Modérément défavorable

*** progrès insuffisant au regard de la cible à atteindre.

Note : donnée 2020 estimée.

En 2020, l’effort de recherche et développement s’établit à 2,36 % du PIB, contre 2,19 % en 2019, qui montre un maintien des dépenses de R&D malgré la baisse du PIB. La dépense intérieure de recherche a reculé de 1 % en volume, en raison de la baisse des dépenses de R&D des administrations (- 1,7 %) et, dans une moindre mesure, de celle des dépenses des entreprises (- 0,6 %).


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Part modale des transports collectifs de voyageurs (hors aérien)

- 3,5 points sur 2015-2020

2015202017,9 %13,8 %

13,8 %
de voyageurs-km

Défavorable

En 2019, 17,3 % des voyageurs-kilomètres (hors aérien) étaient réalisés en transports collectifs, dont 11,3 % pour les transports ferrés (ferroviaire et urbain) et 6 % pour le transport par autocars, autobus et tramways. Les transports collectifs s’opposent ainsi au transport en véhicules particuliers (deux-roues y compris) qui assuraient 81,1 % des voyageurs-kilomètres. Les transports en commun urbains et ferroviaires enregistrent cependant une hausse annuelle moyenne de + 1,6 % entre 2014 et 2018, alors que les véhicules particuliers n’ont progressé sur la période que de + 0,4 % par an, le trafic aérien interne en métropole a quant à lui augmenté en moyenne de 2,9 % par an sur la même période. Pour les déplacements du quotidien, l’enquête « Mobilité des personnes » montre qu’en nombre de déplacements, l’usage de la voiture baisse notablement dans les agglomérations de plus de 20 000 habitants entre 2008 et 2019, au profit de la marche dans les agglomération moyennes et des transports en commun dans les plus grandes. La crise du Covid-19 a grandement perturbé les pratiques de mobilité, générant notamment une baisse des trafics dans les transports collectifs en 2020 et 2021. Le retour à la normale est progressif et attendu pour l'année 2023 ou 2024 au regard des derniers chiffres de fréquentation.

ODD10 - Réduire les inégalités entre les pays et en leur sein

Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Personnes disposant du haut débit à leur domicile

+ 7,8 points sur 2016-2021

2016202185,3 %77,5 %

85,3 %

Favorable

En 2022, 86 % des individus disposaient du haut débit à domicile en France, soit un chiffre en forte augmentation depuis 2016 (+ 9,4 points). Cet indicateur prend en compte l’ensemble des individus de 15 ans ou plus vivant dans un ménage ordinaire. Cela s’explique par certaines politiques et aides de l’État comme l’aide financière allouée pour l’accès à un internet fixe de qualité, pouvant aller de 150 à 600 €. Le plan France très haut débit, lancé dès 2013, est continué et renforcé jusqu’en 2025 et l’indicateur devrait donc continuer à augmenter de manière positive.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Personnes s'étant connectées à Internet au cours des trois derniers mois

+ 6,8 points sur 2016-2021

2016202186,1 %79,3 %

86,1 %

Favorable

En 2021, 86,1 % des personnes se sont connectées à Internet au cours des trois derniers mois. C’est un indicateur en forte augmentation depuis 2016 (+ 6,8 points). Par rapport à 2019, il est en hausse de 2,8 points. Cet indicateur prend en compte l’ensemble des individus de 15 ans ou plus vivant dans un ménage ordinaire. Dans un contexte de transition numérique des services de l’État, éliminer la fracture numérique et l’illectronisme est un enjeu majeur. Le gouvernement a mis une place une stratégie « Compétence des citoyens » sur les enjeux numériques, notamment la plateforme Pix+Inclusion numérique. L’action continue en 2023.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Part des niveaux de vie des 40 % les plus pauvres

- 0,1 point sur 2014-2019

2014201922,6 %22,2 %

22,5 %

Modérément défavorable

Entre 1975 et 2016, en France métropolitaine, le niveau de vie médian après redistribution a augmenté de 56 % en euros constants. Il a progressé de façon quasiment continue de 1975 au milieu des années 2000 et a stagné depuis la crise de 2008. Depuis 2012, la part des niveaux de vie détenus par les 40 % les plus pauvres est quasi constante, avec seulement des faibles fluctuations. En 2019, les 40 % des personnes les plus pauvres détiennent 22,5 % de la masse des niveaux de vie. C’est en légère augmentation par rapport à 2018 (+ 0,3 point). Cet indicateur prend en compte, pour la France métropolitaine, les personnes vivant dans un ménage dont le revenu déclaré est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Inégalités des revenus - rapport interquintile

+ 1,1 % sur 2015-2020

201520204,454,26

4,4

Modérément défavorable

Note : donnée 2020 estimée.

L’indicateur a faiblement varié depuis 2012, il semble que les inégalités de revenus en France se soient stabilisées malgré les crises. Cette donnée est relativement stable depuis les années 1990. Ces inégalités de revenus s’expliquent notamment par la hausse des très hauts revenus avec, par exemple, une croissance à un rythme de 2,2 % par an de ces très hauts revenus, contre moins de 1 % pour le reste de la population à partir de 1983. La part de revenus du capital des individus aux plus hauts revenus augmente également sur cette période et la tendance ne s’est pas inversée depuis. Le rapport interquartile met en relation le 1ᵉʳ et le 3ᵉ quartile de la distribution des niveaux de vie mensuels et se calcule comme : Q3/Q1. Selon l’Insee, le rapport interquartile en France en 2019 est de 4,36. Cela signifie que les 25 % les plus riches ont un niveau de vie au moins 4,36 fois supérieur à celui des 25 % les plus pauvres.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Inégalité du patrimoine brut

+ 0,3 % sur 2015-2018

201520180,6370,635

0,637
indice de Gini

Modérément défavorable

Début 2018, en France, le patrimoine des ménages est très inégalement réparti : la moitié des ménages concentre 92 % des avoirs patrimoniaux. Les inégalités de patrimoine entre les ménages sont stables par rapport à 2015. Le patrimoine brut des ménages est principalement constitué de biens immobiliers (61 %) et d’actifs financiers (20 %). L’indice de Gini sur le patrimoine brut en France est de 0,637 en 2018 contre 0,654 en 2010. Les inégalités de patrimoine ont augmenté entre 1998 et 2018. Cette hausse s’explique principalement par la forte valorisation du patrimoine immobilier (+ 141 % en euros courants), surtout sur la période 1998-2010, qui a profité aux ménages les mieux dotés. En trois ans, seul un tiers des personnes en ménage stable changent de position dans la distribution (de plus d’un vingtième de patrimoine brut). Les transitions sont davantage ascendantes (41 % vers un vingtième supérieur) que descendantes (29 % vers un vingtième inférieur). Cette faible mobilité dans le patrimoine participe à la reproduction sociale en France.

ODD11 - Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables

Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Stations de mesure ayant dépassé dans l'année le seuil journalier de protection de la santé à long terme pour les particules PM₁₀ - agglomérations de plus de 250 000 habitants

- 6 points sur 2015-2020

201520206,0 %0,0 %

0 %

Favorable

Sur la période 2007-2021, le pourcentage de stations de mesure ne respectant pas le seuil réglementaire journalier en PM₁₀ fixé pour la protection de la santé a baissé dans les agglomérations de plus de 250 000 habitants. En 2021, la mesure atteint 0 % de particules PM₁₀. En 2021, le nombre d’agglomérations concernées par des dépassements de seuils réglementaires fixés pour le NO₂ et les PM₁₀ est limité. Aux côtés de mesures incitatives, comme la prime à la conversion, la loi d’orientation sur les mobilités de 2019 prévoit le déploiement de zones à faibles émissions mobilités (ZFE-m) dans toutes les agglomérations concernées par des dépassements. Actuellement, 11 métropoles ont mis en place une zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m) comme : le Grand Paris, Lyon, Aix-Marseille, Toulouse... D’ici 2025, les 43 agglomérations de plus de 150 000 habitants devront avoir instauré une ZFE-m. Enfin, l’année 2021 a été marquée par un épisode de pollution aux PM₁₀ d’ampleur nationale et des épisodes de pollution avec des apports de poussières désertiques en outre-mer.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Stations de mesure ayant dépassé dans l'année le seuil journalier de protection de la santé à long terme pour les particules PM₁₀ - agglomérations de 50 000 à 250 000 habitants

- 4,1 points sur 2015-2020

201520204,1 %0,0 %

0 %

Favorable

Sur la période 2007-2021, le pourcentage de stations de mesure ne respectant pas le seuil réglementaire journalier en PM₁₀ fixé pour la protection de la santé a baissé dans les agglomérations de 50 000 à 250 000 habitants (baisse de - 4,3 %). Des variations interannuelles sont toutefois observées, la présence des particules dans l'air étant liée à plusieurs facteurs : rejets directs dans l’air de particules par les activités humaines et des sources naturelles, formation de particules par réactions chimiques entre plusieurs polluants gazeux et/ou particules déjà présents dans l’atmosphère, conditions météorologiques, transport à longue distance de polluants. Le bilan de la qualité de l’air extérieur en France en 2021 confirme que la qualité de l’air s’améliore en lien avec la réduction des émissions de polluants, qui fait suite à la mise en œuvre depuis plusieurs années de stratégies et plans d’action dans différents secteurs d’activité. Les concentrations moyennes annuelles de polluants diminuent et les dépassements des seuils réglementaires de qualité de l'air pour la protection de la santé affectent des zones moins étendues et moins nombreuses. En matière de particules fines, la France dénombrait en 2015, 10 zones accusant un dépassement du seuil de PM₁₀. Le nombre d’agglomérations ne respectant pas les seuils réglementaires pour les PM₁₀ est également en forte diminution alors que 30 agglomérations présentaient des dépassements en 2011, aucune n’est dans cette situation en 2020.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Concentration moyenne annuelle des particules PM₁₀ en fond urbain

- 23 % sur 2015-2020

2015202019,515,1

15,1
µ/m³

Favorable

Les concentrations moyennes annuelles de PM₁₀ mesurées en milieu urbain ont diminué significativement sur la période 2007-2021, que ce soit dans les zones éloignées de toutes sources directes de pollution (fond urbain) ou à proximité du trafic routier. En 2021, elles sont respectivement de 15 μg/m³ et 20 μg/m³. Les progrès réalisés s’expliquent notamment par les actions mises en place pour réduire les émissions de PM₁₀ telles que le perfectionnement des performances des techniques de dépoussiérage dans l’industrie, l’amélioration des performances des appareils de combustion de la biomasse. Les mesures exceptionnelles de limitation des déplacements et de l’activité économique, liées à la gestion de la pandémie de Covid-19, n’ont eu que peu d’influence sur les concentrations de PM₂,₅ en 2020.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Déchets municipaux recyclés

+ 5,3 points sur 2013-2018

2013201844,0 %38,7 %

44 %

Modérément favorable

Note : données 2014, 2016 et 2018 estimées.

Les progrès dans le tri sont réguliers puisque la part des ordures ménagères résiduelles est en baisse constante. En dix ans, le tri à la source a ainsi nettement progressé : les tonnages triés par les ménages ont augmenté de 20 % et les tonnages envoyés en déchèteries de 32 % au détriment des déchets en mélange, en recul de 13 %. De nombreuses mesures ont par ailleurs été adoptées dans le cadre de la loi 2020-105 du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire afin de renforcer le tri à la source et le recyclage des déchets, avec une attention particulière sur le tri à la source des biodéchets. Par ailleurs, la mise en place du plan France Relance avait pour objectif notamment la promotion de l’économie circulaire, la décarbonation de l’industrie, l’accélération du recyclage et du réemploi, y compris des plastiques, et la modernisation des centres de tri de déchets. Selon l’Ademe, depuis 2007, c’est 4,6 % de moins de déchets produits par habitant. À terme, l’objectif est de poursuivre la tendance à la diminution de quantités de déchets envoyés en centre d’enfouissement. La France s’est fixé comme objectif de porter le taux de recyclage des déchets non minéraux non dangereux à 65 % en 2025.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Sols artificialisés

+ 0,5 point sur 2013-2018

201320189,0 %8,5 %

9 %

Défavorable

En France, 20 000 ha/an d’espaces naturels, agricoles et forestiers (Enaf) sont consommés ces dernières années. La consommation des sols a augmenté 4 fois plus vite que la population ces vingt dernières années. Tous les territoires sont concernés, majoritairement en secteur détendu (60 %), et en particulier le périurbain peu dense. Pour poursuivre la diminution du rythme de la consommation d'Enaf et de l'artificialisation des sols, la France s'est fixé l’objectif d'atteindre l'absence d'artificialisation nette des sols en 2050. Elle s'est également donné un objectif intermédiaire de réduction de moitié du rythme de consommation d'Enaf pour 2031 par rapport à la consommation observée sur la décennie 2011-2021 qui précède la promulgation de la loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Population en logement surpeuplé

Une seule valeur en 2013

20138,4 %8,4 %

8,4 %

Non évaluable

En 2016, plus de 5 millions de personnes, soit 8,2 % de la population hors Mayotte, vivent dans un logement suroccupé, c’est-à-dire qu’elles vivent à deux ou plus dans un logement où le nombre de pièces est insuffisant au regard de la taille de leur ménage. Cette situation touche 3,2 % de la population vivant en maison et 16,5 % de celle vivant en appartement. Les ménages concernés résident majoritairement dans les grandes agglomérations. 74 % des ménages vivant dans un logement suroccupé habitent dans une agglomération de plus de 100 000 habitants, dont 40 % dans l’agglomération parisienne. La suroccupation ne concerne que 2,3 % des ménages dans les agglomérations de moins de 10 000 habitants, mais 5,3 % dans celles de plus de 100 000 habitants. De nombreuses lois pour lutter contre la surpopulation dans les logements se sont succédées au cours des dernières années. En France, la politique du logement mobilise, toutes administrations publiques confondues, 37,6 Md€ en 2020, soit 1,6 % du PIB. Pour autant, la dépense de logement restant à la charge des ménages français demeure à la fois plus élevée (26,2 % de leur revenu en 2019) et croissante (20,9 % de leurs dépenses de consommation en 2020, contre 19,0 % en 2008).

ODD12 - Établir des modes de consommation et de production durables

Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Déchets dangereux traités

+ 8 points sur 2014-2018

2014201878,5 %65,1 %

78,5 %

Favorable

La production de déchets dangereux est passée de 12,1 millions de tonnes (Mt) en 2018 à 11,2 Mt en 2020, soit 3,6 % des déchets produits en France. Ceci est dû en partie au ralentissement de l’activité économique en 2020. Quatre secteurs regroupent près de 80 % des déchets dangereux produits : le secteur de la production et distribution d'eau, de l’assainissement, de la gestion des déchets et de la dépollution, la construction, l’industrie chimique et le tertiaire. 310 Mt de déchets ont été produites en France en 2020, soit une diminution de 9,7 % par rapport à 2018. Les déchets minéraux représentent 66 % des tonnages, les autres déchets non dangereux, 30 %, et les déchets dangereux, 4 %. Les ménages produisent peu de déchets dangereux : essentiellement des véhicules hors d’usage et des déchets d’équipements électriques et électroniques.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Emplois de l’économie circulaire (en équivalent temps plein)

+ 6,7 % sur 2013-2018

201320181 217 0001 141 000

1 217 000 ETP

Favorable

En 2017, le recyclage et la réparation mobilisent 455 600 emplois (nombre de personnes employées quelle que soit la durée de travail). Cela représente 1,6 % de l’emploi total en France. Avec 370 500 emplois, l’« allongement de la durée d’usage » contribue pour les quatre cinquièmes du total et le « recyclage » pourvoyant 85 000 emplois. Parmi les secteurs concourant à l’allongement de la durée d’usage, le secteur de l’entretien et de la réparation automobile est de loin celui qui concentre le plus d’emplois avec 168 000 personnes, soit 45 % du total. Le secteur de la réparation de machines pourvoit 40 500 emplois et celui de la réparation d’ordinateurs 30 500. Plus en aval, le secteur du commerce de détail de biens d’occasion en magasin mobilise 14 600 emplois, soit 1,6 % de l’emploi dans le commerce de détail en magasin spécialisé non alimentaire (également hors carburants et produits pharmaceutiques). S’agissant du « recyclage », les activités de récupération de matériaux triés offrent un peu plus de 53 000 emplois, le reste étant pourvu par les activités de collecte des déchets (près de 30 000 emplois) et de démantèlement d’épaves (2 000 emplois).


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Projets d’écologie industrielle et territoriale

+ 37 % sur 2015-2019

201520199670

96

Favorable

Selon le réseau national des acteurs de l’écologie industrielle et territoriale (Synapse), 152 démarches actives d’écologie industrielle et territoriale (EIT) sont recensées en août 2020, les deux tiers ayant été lancées au cours des trois dernières années. Toutes les régions disposent désormais d’au moins une démarche de ce type. Deux types de synergies peuvent être mis en œuvre : • des synergies de mutualisation, qui permettent de rationaliser l’utilisation des ressources : équipements (partage de biens entre plusieurs entreprises pour favoriser l’usage à la propriété - services ou transports (gestion des déchets, covoiturage, gardiennage) - achats groupés - formations. • des synergies de substitution, permettant d’utiliser les flux sortants d’une entreprise comme intrants pour une autre : flux hydrauliques et thermiques (réutilisation des eaux usagées, récupération de chaleur) - flux énergétiques (réinjection de biogaz, autoconsommation d’électricité locale) - flux de déchets (valorisation des sous-produits, valorisation des effluents).


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Consommation intérieure de matières par habitant

- 3,3 % sur 2013-2018

2013201812,010,9

11,6 tonnes

Modérément favorable

Entre 2007 et 2018, la consommation intérieure de matières baisse de 19 %, passant de 14,3 tonnes par habitant (t/hab.) à 11,6 t/hab. Les matériaux de construction, liés aux infrastructures de travaux publics notamment, ont largement contribué à cette diminution : ils représentent près de la moitié du total des matières consommées en France et ont été moins consommés à la suite de la crise économique de 2008. La consommation intérieure de matières illustre quantitativement une des pressions exercées sur l’environnement et témoigne du comportement plus ou moins économe en ressources. Parmi le panel des matières consommées, certaines sont renouvelables (biomasse). D’autres ne le sont pas : matières minérales (minerais, métalliques ou non) et combustibles fossiles (l’eau n’étant pas comptabilisée dans cet indicateur). Les minéraux (398 millions de tonnes - Mt - en 2018), utilisés principalement dans la construction, constituent la moitié des matières consommées en France (774 Mt au total en 2018). La biomasse (254 Mt en 2018) en représente près d’un tiers. Les combustibles fossiles, dont deux tiers de produits pétroliers, avoisinent 16 % du total. Au-delà des évolutions de l’activité dans le BTP, les fluctuations de la production agricole contribuent de façon significative aux évolutions de la consommation de matières depuis 2013.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Empreinte matières par habitant

- 0,7 % sur 2013-2018

2013201814,013,0

13,9 tonnes

Modérément favorable

Estimée à 16 tonnes par habitant (t/hab.) en 2008, l’empreinte matières se stabilise autour de 14 t/hab. entre 2009 et 2014. Elle diminue ensuite avant de remonter à son niveau antérieur (14 t/hab. en 2017 et 13,9 t/hab. en 2018). Les combustibles fossiles et les minerais métalliques, très faiblement extraits du territoire national (0,2 % de l’extraction intérieure), sont essentiellement importés, contrairement à la biomasse et aux matériaux non métalliques. Lorsque les quantités de ces matières sont exprimées en équivalent matières premières, c’est-à-dire que les flux indirects sont pris en compte (par exemple : combustibles utilisés pour produire l’acier importé), les importations totales apparaissent 2,6 fois plus élevées. Cela alourdit l’empreinte matières, qui est supérieure à la consommation intérieure apparente d’environ 20 %. La crise de 2008 a particulièrement impacté le secteur de la construction, entraînant une baisse de la mobilisation de minéraux non métalliques (graviers et sables, granulats). La répartition de l’empreinte matières par grandes catégories de matières reste cependant relativement stable sur la période : forte importance des matériaux de construction qui représentent près de la moitié des matières consommées, environ un quart de biomasse, un cinquième de combustibles fossiles et 10 % de minerais métalliques.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Déchets dangereux et non dangereux traités

+ 2,4 points sur 2014-2018

2014201894,8 %92,4 %

94,8 %

Modérément favorable

En 2018, 343 millions de tonnes de déchets ont été produites, soit 5,1 tonnes par habitant, ce qui correspond par ailleurs à la moyenne européenne. Les déchets minéraux représentent près de 69 % des tonnages, les autres déchets non dangereux, 28 %, et les déchets dangereux, 3 %. La loi transition énergétique pour la croissance verte fixe à 65 % le taux de valorisation matière des déchets non dangereux et à 50 % la réduction de leur mise en décharge en 2025 et la valorisation matière de ces déchets est à 53 %. Le Plan National pour la Prévention des Déchets pour la période 2021-2027 actualise les mesures de planification de la prévention des déchets au regard des réformes engagées en matière d’économie circulaire depuis 2017 (Feuille de route économie circulaire d’avril 2018, loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire du 10 février 2020). En raison de la pandémie de Covid-19 et de l’arrêt de l’économie, tous les secteurs économiques ont vu leur production de déchets diminuer et principalement l’industrie (- 24 %), la construction (- 11 %), à l’origine de 69 % des déchets, et le secteur du traitement de l’eau et des déchets (- 8 %). Les ménages sont les seuls à avoir vu leur production augmenter (+ 13 %), du fait des confinements et de la généralisation du télétravail.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Pertes et gaspillages alimentaires par habitant

Une seule valeur en 2015

2015150150

150 kg

Non évaluable

Selon les données du gaspillage alimentaire de 2020, rapportées pour la première fois à Eurostat en 2022 (rapportage fondé sur la définition du gaspillage alimentaire inscrite dans les ODD), le gaspillage alimentaire en France aurait diminué de 10 % entre 2016 et 2020, soit un peu moins de 9 Mt en 2020 (133 kg par habitant tous secteurs confondus) contre 10 Mt en 2016, avec des diminutions conséquentes dans les secteurs de la consommation hors domicile et de la distribution, et une hausse significative dans le secteur de la fabrication (industries agroalimentaires). Ces données sont à appréhender avec une grande prudence tant en raison de la nature perfectible de la méthode de collecte des données, que de l’année concernée par ce rapportage, à savoir 2020, période de crise sanitaire, qui a fortement perturbé le fonctionnement de la chaîne alimentaire depuis la production jusqu’au consommateur. La loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire du 10 février 2020 fixe comme objectifs de réduire le gaspillage alimentaire, d'ici 2025, de 50 % par rapport à son niveau de 2015 dans les domaines de la distribution alimentaire et de la restauration collective et, d'ici 2030, de 50 % par rapport à son niveau de 2015 dans les domaines de la consommation, de la production, de la transformation et de la restauration commerciale.

ODD13 - Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions

Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Plans de prévention des risques naturels approuvés (y compris révisés et approuvés)

+ 14,3 % sur 2016-2021

2016202111 78910 316

11 789

Favorable

Les plans de prévention des risques naturels constituent un outil majeur pour apporter une connaissance aussi fine que possible d’un ou plusieurs aléas naturels sur un territoire et en déduire la prise en compte adaptée dans l’aménagement du territoire. Le règlement du plan approuvé par le préfet permet ainsi d’assortir un permis de construire de prescriptions visant à réduire la vulnérabilité ou d’interdire l’urbanisation dans les zones où l’aléa est trop intense. Cet indicateur est ainsi représentatif de l’action du Gouvernement (sans naturellement être exhaustif).


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Empreinte carbone par habitant

- 11,8 % sur 2015-2020

201520209,58,2

8,2
t CO₂éq

Favorable

Note : données 2017 à 2020 estimées.

En 2021, l’empreinte carbone par personne est de 8,9 t CO₂éq. Entre 1995 et 2005, l’empreinte carbone par personne s’est maintenue à un niveau d’environ 11 t CO₂éq , avant d’amorcer une décroissance. Compte tenu de l’augmentation de la population, l’évolution de l’empreinte carbone rapportée au nombre d’habitants diminue significativement (- 20 %) entre 1995 (11,2 t CO₂éq/personne) et 2021. Les émissions associées aux importations représentent 51 % de l’empreinte carbone française. Depuis 1995, ces émissions ont augmenté de 20 %. Dans le même temps, les émissions intérieures se sont réduites de 27 %. Sur les émissions intérieures, 113 Mt CO₂ sont directement émises par les ménages et 183 Mt CO₂éq sont associées à la production intérieure de biens et services destinées à la demande finale française hors exportations.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Émissions de gaz à effet de serre par habitant ***

- 15,6 % sur 2015-2020

201520206,55,4

5,4
t CO₂éq

Favorable

*** UTCATF inclus.

Les émissions de gaz à effet de serre par habitant, hors UTCATF, s’établissent à 6,2 t CO₂éq en 2021 (donnée mise à jour 2023). L’empreinte CO₂ des Français est inférieure à l’empreinte moyenne des habitants de l’Union européenne (6,9 contre 7,8 t CO₂ / personne en 2019, chiffres pré-Covid-19).


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Événements naturels très graves

+ 267 % sur 2015-2020

20152020112

11

Défavorable

Cet indicateur comptabilise le nombre d’évènements naturels très graves, c’est-à-dire ayant fait plus de 10 morts ou plus de 30 millions d’euros courants de dommages matériels. Il témoigne naturellement du nombre d’événements touchant le territoire national et n’est pas directement représentatif de l’action gouvernementale en matière de prévention des risques : amélioration constante de la connaissance des aléas notamment les risques émergents liés au changement climatique, surveillance et prévision des crues, financement des programmes d’action de prévention des collectivités par le Gouvernement.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Indemnisations versées au titre des catastrophes naturelles

+ 103,4 % sur 2015-2020

201520203 207745

1 515
millions d'€

Défavorable

Note : données 2015 à 2020 estimées.

Comme l’indicateur précédent, cet indicateur n’est pas représentatif de l’action du Gouvernement en matière de prévention des risques naturels mais dépendant du nombre et de l’intensité des catastrophes naturelles. Sur un échantillon plus grand d’années, on constate qu’il n’y a pas d’évolution tendancielle du montant des dommages assurés malgré l’augmentation du portefeuille des valeurs assurées. Pour limiter le montant des dommages assurés, la France s’est dotée d’une politique ambitieuse de prévention des risques naturels basée notamment sur la maîtrise de l’urbanisation et un fort soutien financier aux programmes d’action de prévention des collectivités par le fonds de prévention des risques naturels majeurs.

ODD14 - Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable

Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Façades marines et bassins ultramarins disposant d’un document stratégique adopté ou en cours

+ 75 points sur 2016-2021

2016202175,0 %0,0 %

75 %

Favorable

Fin 2022, des documents stratégiques ont été adoptés pour l’ensemble des quatre façades [mer du Nord, Manche, Atlantique et Méditerranée] alors qu’aucune n’en avait en 2016. Pour les outre-mer, des documents stratégiques ont été adoptés pour deux façades maritimes et un est en cours d’adoption.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Aires marines protégées

+ 7,1 points sur 2015-2020

2015202023,3 %16,2 %

23,3 %

Favorable

En 2022, les aires marines protégées (AMP) sur le territoire national représentent de 33,4 % de l’aire marine française. 44,8 % en métropole et 32,9 % en outre-mer. Cela représente une grande avancée puisque ce pourcentage sur le territoire national n’était que de 3,8 % en 2013.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Fulmars boréaux morts ayant plus de 0,1 g de plastique dans leur estomac dans la Manche

0 point sur 2013-2018

20132018100,0 %50,0 %

100 %

Modérément défavorable

Pour la sous-région marine Manche-mer du Nord, 68 % des fulmars boréaux analysés sur la période 2015-2019, présentent plus de 0,1 g de déchets plastiques dans l’estomac, ce qui est largement supérieur à l’objectif fixé par la convention OSPAR (moins de 10 %). Cette proportion semble constante entre 2015 et 2019.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Flux à la mer de phosphore

+ 19,7 % sur 2015-2020

2015202015,811,9

15,8
kt/an

Défavorable

En 2019, 461 000 tonnes d’azote sous forme de nitrates et 11 900 tonnes de phosphore total ont été rejetés en mer via les cours d’eau métropolitains. Les nitrates arrivant en mer sont issus majoritairement de l’agriculture (lessivage du surplus des engrais minéraux et organiques apportés aux cultures et migrant en partie vers les eaux souterraines et les cours d’eau). Le phosphore provient majoritairement des eaux usées urbaines. Pour 2020, ces flux atteignent 9,6 kt/an sur la façade Atlantique et 3,6 kt/an sur la façade Manche-mer du Nord.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Flux à la mer d'azote liés aux nitrates

+ 33 % sur 2015-2020

20152020599,9442,4

600
kt/an

Défavorable

Cet indicateur permet de suivre les avancées de la France en matière de réduction de la pollution marine d’origine anthropique. Sur la période de 2000 à 2020, les flux d’azote liés aux nitrates arrivant en mer demeurent stables avec une moyenne autour de 500 kt/an. Les nitrates arrivant en mer sont issus majoritairement de l’agriculture (lessivage du surplus des engrais minéraux et organiques apportés aux cultures et migrant en partie vers les eaux souterraines et les cours d’eau). L'augmentation observée en 2020 résulte de deux facteurs : les données indiquent de fortes évolutions de débits sur la façade Atlantique (+ 21 % en moyenne sur la façade, + 60 à - 70 % par endroits) ; les concentrations maximales présentent des pics plus élevés. En effet, le flux d’une substance chimique vers la mer est calculé en multipliant le débit du cours d’eau par la concentration de cette substance dans ce dernier.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Rapports POLREP (Pollution Report) suivi par les autorités

+ 83 % sur 2014-2019

2014201917289

172

Défavorable

On comptait 155 comptes rendus officiels relatant d’une pollution en mer en 2021. En 2019, parmi les 237 pollutions confirmées, près des trois quarts (73 %) concernent les pollutions par hydrocarbures, 11 % sont des substances liquides nocives et 3 % sont des rejets d’eaux usées.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Masse d’eau de transition et côtière en bon état

Une seule valeur en 2015

201540,5 %40,5 %

40,5 %

Non évaluable

En 2018, 47 % des 295 masses d’eau littorales sont en bon ou en très bon état écologique (51 % des 179 masses d’eau côtières et 41 % des 116 masses d’eau de transition).


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Récifs coralliens en état optimal ou bon - Antilles, Mayotte, Réunion

Une seule valeur en 2020

202038,0 %38,0 %

38 %

Non évaluable

L’état de santé/écologique actuel des récifs français a été évalué en quatre classes. Selon les collectivités, les critères employés pour évaluer les états de santé diffèrent, mais pour chacun des territoires, ces classes caractérisent les conditions suivantes : • classe 1 : des conditions optimales, avec des taux de recouvrement corallien généralement élevés et des récifs en très bon état de santé ; • classe 2 : de bonnes conditions, avec des impacts légers, par exemple quelques signes de nécroses coralliennes, une faible présence de macroalgues et de bons taux de recouvrement corallien ; • classe 3 : des conditions dégradées, avec un milieu modérément à très impacté, de nombreux coraux nécrosés, une dominance de macroalgues et/ou un fort envasement et des taux de recouvrement corallien réduits ; • classe 4 : des conditions très dégradées, avec un milieu très fortement impacté (océan Indien), une majorité de coraux morts et des fonds recouverts de macroalgues et/ou entièrement envasés (Antilles), de très faibles taux de recouvrement corallien. Pour les Antilles françaises et les territoires située dans l’océan indien (hors îles Éparses) : en 2020, la majorité (62 %) des récifs inventoriés sur ces territoires sont dégradés et se trouvent évalués en classes 3 ou 4.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Récifs coralliens en état optimal ou bon - Pacifique et îles Éparses

Une seule valeur en 2020

202070,0 %70,0 %

70 %

Non évaluable

Les trois piliers de la survie des récifs sont l’atténuation du changement climatique, la réduction des pressions anthropiques et l’innovation permettant de renforcer la résilience. En 2017, 71 % des stations de suivi des récifs coralliens dans les outre-mer français sont dans un état de recouvrement en corail vivant stable ou en augmentation (60 % stable, 11 % en augmentation). Les 11 territoires coralliens de la France outre-mer représentent 78 % du territoire maritime de la France, deuxième au niveau mondial derrière les États-Unis d’Amérique. Avec près de 60 000 km² de récifs coralliens et de lagons dans les outre-mer, soit 10 % de la surface mondiale, la France se situe en quatrième position mondiale en termes de surface de récifs. Pour la zone Pacifique et les îles Éparses : en 2020, la majorité (70 %) des récifs inventoriés sur l’ensemble de ces territoires sont en bon état et se trouvent évalués en classes 1 ou 2.

ODD15 - Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres

Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Aires terrestres françaises protégées

+ 1,4 point sur 2017-2021

2017202131,1 %29,7 %

31,1 %

Favorable

En 2022, 31,07 % d’espaces naturels terrestres sont protégés sur le territoire (France métropolitaine et en outre-mer). La surface d’aires protégées a continué à augmenter en France et l'objectif a été atteint pleinement sur ce point. Ces résultats seront encore confortés par la mise en œuvre de la Stratégie nationale sur les aires protégées 2030. Pour la première fois, la France s’est ainsi dotée d’une stratégie unifiée pour la métropole et les outre-mer qui reconnait le lien entre les enjeux terrestres et marins, concerne tous les types statutaires d’aires protégées et s’intéresse tant à leur création qu’à la qualité de leur gestion.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Forêts sur le territoire métropolitain

+ 0,3 point sur 2012-2017

2012201730,7 %30,4 %

30,7 %

Modérément favorable

Les forêts métropolitaines sont sur la trajectoire de l’atteinte de la cible de l'ODD15 en promouvant la gestion durable de tous les types de forêt et en restaurant les forêts. Elles demeurent néanmoins très surveillées car sous la pression du changement climatique et des attaques de ravageurs. La France a créé son premier parc naturel des forêts en 2019 : le Parc national de forêts. De plus de 199 828 ha, il a pour ambition de concilier la préservation de patrimoines exceptionnels et le développement économique, social et culturel.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Écosystèmes peu anthropisés en métropole

- 0,1 % sur 2012-2018

2012201828 868 71528 847 239

28,8
millions d'ha

Modérément défavorable

L’urbanisation a poursuivi son développement des dernières années. Or elle se fait au détriment des espaces naturels et semi-naturels. Pour améliorer l’état de la biodiversité, la loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets vise à réduire de 50 % d’ici 2031 la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers. Dès 2050, l’objectif est d’atteindre « zéro artificialisation nette ». Les collectivités territoriales et les villes se retrouvent ainsi en première ligne pour réaliser à la fois des projets de territoires sobres, qui évitent d’artificialiser les sols et des stratégies de renaturation, qui permettent de redonner une plus grande place à la pleine terre, à l’eau et à la biodiversité, notamment dans le fonctionnement des villes.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Population d’oiseaux communs spécialistes (indice base 100 en 1989)

- 3 % sur 2014-2019

201420197164

64

Modérément défavorable

On assiste, en France à un déclin majeur de la biodiversité. Les populations d'oiseaux communs, comme la plupart des espèces animales, sont ainsi en baisse constante. Diverses causes expliquent cette tendance à la baisse, dont notamment : • Le dérèglement climatique, avec des températures particulièrement élevées et des périodes très sèches. Il affecte certaines espèces qui voient leur aire de distribution se contracter vers le Nord ou en altitude.  • Les pratiques agricoles, avec une simplification des agrosystèmes européens, qui se traduisent par un appauvrissement des habitats. L’utilisation des pesticides qui ont décimé les insectes, ressources alimentaires des oiseaux, constitue également une cause majeure de la baisse de population d’oiseaux. Par ailleurs, l'urbanisation est également responsable de pertes d'habitats. Afin d’améliorer l’état de la biodiversité, la France a adopté une Stratégie nationale pour la biodiversité, portée par le Gouvernement, destinée à identifier les objectifs et les actions à conduire afin d’inverser la tendance. Le plan Écophyto porte également ses fruits avec la réduction de 19 % de vente de pesticides entre 2017-2019 et 2019-2021 et l’augmentation de la part de l’agriculture biologique sur les surfaces agricoles utilisées (8,5 % en 2019).


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Espèces exotiques envahissantes en métropole (nombre moyen sur 10 ans)

+ 43 % sur 2011-2020

2011202054,237,8

54,2

Défavorable

La cible 15.8 prévoit que d’ici à 2020, les États doivent prendre des mesures pour empêcher l’introduction d’espèces exotiques envahissantes (EEE). La lutte contre les EEE constitue une action complexe compte tenu de la mondialisation des activités humaines. La France est consciente qu’il s’agit d’une pression importante sur la biodiversité. Un plan d’action pour prévenir l’introduction et la propagation des espèces exotiques reconnues comme envahissantes a ainsi été élaboré par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires pour la période 2022-2030. Il porte notamment sur les aspects de prévention. Il couvre l’ensemble du territoire national, métropolitain et ultra-marin. Il vise à prévenir l’arrivée et la diffusion des espèces exotiques envahissantes en mettant l’accent sur la sensibilisation et la mobilisation de tous les acteurs susceptibles de contribuer à propager les EEE.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Habitats naturels en état de conservation favorable

Mesure du progrès impossible

2012201822,0 %20,0 %

20 %

Non évaluable

Les habitats naturels subissent les pressions de l’urbanisation, de la pollution et du changement climatique. Plusieurs politiques publiques ayant pour objectif notamment la protection des habitats naturels et des espèces, les parcs naturels, la qualité de l’eau et la restauration des écosystèmes, visent à améliorer l’état de conservation des habitats naturels. De plus, dans le cadre du futur règlement européen sur la restauration de la nature, l’Europe envisage de se doter d’un objectif mesurable de restauration de la superficie de chaque groupe de types d'habitats terrestres qui ne sont pas en bon état.

ODD16 - Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes aux fins du développement durable

Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Homicides

- 0,1 % sur 2015-2020

20152020884779

879

Modérément favorable

La France obtient une très légère diminution des homicides (879), soit 0,1 % en moins qu’entre 2015 et 2020. Hors attentats, les homicides constituent un phénomène très hétérogène qui touche inégalement le territoire et la population selon le sexe et l'âge des personnes. La très grande majorité des homicides sont intentionnels (85 %), mais sont très rarement des homicides dits crapuleux (règlements de compte et homicides commis à l'occasion d'un vol, 10 % de l'ensemble) ; 15 % des homicides sont des violences volontaires, ayant entrainé la mort sans intention de la donner.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Confiance de la population dans les institutions ***

- 0,9 point sur 2016-2021

2016202170,8 %66,6 %

69,6 %

Modérément défavorable

*** armée, justice, police, école, hôpital.

La confiance de la population dans les institutions est de 69,6 %, en légère diminution par rapport à la moyenne entre 2016 et 2021 (- 1,1 %). Selon les résultats de plusieurs enquêtes, European Values Study (EVS]) et une récente enquête d'Opinion Way pour le Cevipof (Centre de recherches politiques de Sciences Po), la population française estime que la démocratie est la meilleure forme de gouvernement mais la part qui pense qu'elle fonctionne mal est nettement plus importante. Ces attitudes de défiance à l'égard des institutions et du fonctionnement de la démocratie peuvent s'analyser comme une difficulté inhérente au régime représentatif. Les Français sont nombreux à estimer n'avoir besoin ni des partis ni des syndicats pour exprimer leurs demandes. Ce rejet des représentants et de l’organisation sociétale s'est exprimé notamment dans le mouvement dit des « gilets jaunes ». La France à travers l’action du ministère de la Justice travaille à l’amélioration de la confiance en l’institution judiciaire avec la loi n° 2021-1729 éponyme et l’organisation des états généraux de la justice qui permettent d’améliorer le fonctionnement et faciliter l’accès à la justice pour tous et toutes.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Victimes de violences physiques et/ou sexuelles parmi les adultes

+ 0,2 point sur 2013-2018

201320182,7 %2,2 %

2,5 %

Défavorable

Les victimes de violences physiques et/ou sexuelles parmi les adultes sont de 2,5 % soit une augmentation de 0,2 point par rapport à la moyenne de 2013 et 2018. L’indicateur « Victimes de violences sexuelles hors violences intrafamiliales » de l’ODD5 est à rapprocher de cet indicateur. Le 4ᵉ plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes, la loi du 03 août 2018 sur les violences sexuelles et sexistes et la loi du 30 juillet 2020 sur la protection des victimes de violences conjugales sont des textes qui visent à prévenir les violences et accompagner les victimes.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Personnes prévenues parmi les détenus

27,2  % - moyenne sur 2019-2020

2019202028,5 %25,9 %

28,5 %

Non évaluable

Le pourcentage de personnes prévenues parmi les détenus est de 28,5. En comparaison avec la moyenne annuelle de 2019-2020 (27,2 %), ce chiffre est en légère hausse. La loi de la confiance en l’institution judiciaire et l’entrée en vigueur du code pénitentiaire visent à améliorer l’efficacité de la justice en ce sens. En 2020, le rapport sur l'évaluation des unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA) pour les personnes détenues formule des propositions afin d’améliorer le parcours de soins du patient-détenu et de mieux graduer l’offre de soins. La loi accorde un délai d'un mois maximum à l'administration pénitentiaire pour remédier aux conditions de détention indignes, en cas de recevabilité du recours. À défaut, le juge peut ordonner soit le transfèrement de la personne, soit la mise en liberté immédiate, soit un aménagement de peine. Depuis le 15 septembre 2021, un décret précise les conditions de recours à la décision du juge.

ODD17 - Partenariats pour la réalisation des objectifs

Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Aide publique au développement (APD) totale équivalent-don (en % du revenu national brut - RNB)

+ 0,1 point sur 2018-2020

201820200,53 %0,43 %

0,53 %

Favorable

L’aide publique au développement a représenté 0,56 % du revenu national brut de la France en 2022 (soit 15,1 Md€). Cette part a fortement augmenté par rapport à 2018 où elle s’élevait à 0,43 % (10,3 Md€), conformément à l’engagement du Président de la République d’atteindre la cible de 0,55 % du RNB en 2022. Ces efforts font de la France le 4ᵉ bailleur mondial en termes de volume et 10ᵉ en termes de pourcentage du RNB en 2022.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Aide publique au développement (APD) bilatérale

+ 16 % sur 2014-2019

201420199 660,26 796,4

9 660,2
millions de $

Favorable

L’aide publique au développement (APD) bilatérale de la France a continuellement augmenté depuis 2015, pour atteindre 9,1 Md€ en 2022 (9,6 MdUS$). En 2022, notre engagement bilatéral représentait 60 % de notre APD totale, comme l’année précédente. Cet objectif fait partie des cibles fixées par la loi de programmation du 4 août 2021, fixant la composante bilatérale de l'aide publique française au développement à 65 % du total en moyenne sur la période 2022-2025.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Solidité financière

+ 3,3 points sur 2015-2020

2015202017,05 %13,8 %

17,1 %

Favorable

En 2022, la hausse des prix devrait atteindre en moyenne 8,4 % pour la zone euro. Selon l’Insee la hausse des prix à la consommation en France a atteint 5,2 % en moyenne, contre 1,6 % en 2021, soit un niveau bien trop élevé et au-dessus de la cible d’inflation. Le financement de l’économie demeure bien assuré : pour les particuliers, le crédit immobilier est en France à la fois le moins cher, le plus abondant et le plus sûr parmi les grands pays européens. Pour les entreprises, l’encours des crédits bancaires progresse fortement et on observe un rééquilibrage de leur financement en faveur du crédit bancaire, du fait d’un coût plus contenu. Les besoins de financement de l’économie réelle restent ainsi largement satisfaits, grâce au travail des banques. Les banques et les organismes d’assurance français affichent une situation financière et prudentielle solide : le ratio de solvabilité des six principaux groupes bancaires est proche des plus hauts historiques 14,5 % fin septembre 2022 et celui des organismes d’assurance se renforce au 1ᵉʳ semestre 2022 pour atteindre 263 %.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Endettement public (dette publique au sens de Maastricht, en % du produit intérieur brut - PIB)

+ 20 points sur 2015-2020

20152020115,0 %95,6 %

115 %

Défavorable

En 2020, l’état des dettes publiques dans la zone euro et particulièrement en France, est préoccupant et ce, malgré le programme de rachat de dette publique et privée confortée et intensifiée par la Banque centrale européenne. En effet, le taux d’endettement des administrations publiques en % du PIB a lui aussi connu une hausse significative au cours de l’année 2020 pour atteindre 115,7 %. La France demeure l’un des pays de la zone euro et de l’Union européenne parmi les plus endettés. En 2021, la dette publique s’élève à 112,9 % du produit intérieur brut (PIB). L’état de la dette publique en France reste élevé malgré des efforts de désendettement qui commencent à porter leurs fruits. Face à un tel niveau d’endettement, il est fort probable que la dette publique de la France reste élevée sur le long terme.


Indicateur Évolution * Dernière valeur ** Tendance pour parvenir
à l'ODD en 2030

Endettement privé (en % du produit intérieur brut - PIB)

+ 31 points sur 2015-2020

20152020172,8 %141,9 %

173 %

Défavorable

En 2021, la France enregistre une hausse de plus de 21 % du taux d’endettement de ses agents privés non financiers comparée à son niveau de 2019. Avec 151 %, elle présente l’un des taux d’endettement des agents privés non financiers les plus élevés de la zone euro. Ces chiffres ne sont cependant pas alarmants, d’après le rapport de la banque de France, qui met en avant les fortes baisses inhabituelles du PIB survenues en 2020 dans le contexte de la crise sanitaire comme raison principale pour la forte augmentation du taux d’endettement du secteur privé non financier. En 2022, le ratio français est stable (la hausse de la dette ayant été compensée par la croissance du PIB nominal) et s'établit à 147 % du PIB. Ce ratio de dette privée français reste le plus élevé des grands pays européens.

* Évolution : depuis la dernière valeur disponible, évolution sur une période de 5 ans (plus ou moins longue selon la disponibilité des données).
** Dernière valeur : valeur correspondant à la dernière année du graphique d’évolution.

Source : Insee, Tableau de bord des indicateurs pour le suivi national des objectifs de développement durable - paru en janvier 2022. Traitements SDES

Haut de page