La recherche française engagée sur les thématiques climatiques

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En matière environnementale, il est fréquent que l’on convoque la science pour remédier à des problèmes inexpliqués. Il est remarquable que, s’agissant du réchauffement climatique comme de la destruction de la couche d’ozone, l’alerte environnementale ait été donnée par les scientifiques dès les années 1980, alors que les conséquences n’étaient ni connues du grand public, ni encore décelables.
Cet engagement, qui vient de loin, de la science en réponse aux attentes sociétales, s’est singulièrement renforcé dans la dernière période, notamment du fait de l’impact du changement climatique sur les sociétés humaines et sur les milieux physiques. La France contribue à cet effort, en faisant évoluer les méthodes d’investigation et les pratiques de recherche et en valorisant les interactions avec toutes les parties prenantes dans une logique de co-construction des agendas de recherche mais aussi dans une approche participative dans la conduite des travaux.

Depuis les tout premiers travaux des équipes françaises du laboratoire CNRS de glaciologie de Grenoble et du laboratoire CEA de géochimie de Saclay, qui ont été pionniers pour établir la relation entre les gaz à effet de serre et le réchauffement de l’atmosphère, la recherche française dédiée aux enjeux du changement climatique s’est structurée autour de trois axes qui se sont constitués au fil du temps :

• A la suite des précurseurs qui ont démontré le lien entre l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère et son réchauffement, s’est développée une science du climat visant à comprendre les processus physiques contrôlant le climat et ses variabilités spatiales et temporelles. Celle-ci se base sur de longues séries d’observation, des campagnes d’investigation ou d’expérimentations de laboratoire, dont les résultats sont traduits en modèles numériques sophistiqués ;
• Au fur et à mesure que ces travaux de modélisation permettaient de qualifier et de quantifier le réchauffement climatique à venir, l’effort de recherche s’est également porté sur les impacts du réchauffement climatique à toutes les échelles, du local à la planète. Ces impacts ont d’abord été envisagés sur les ressources (eau, végétaux), puis plus largement sur l’ensemble de la biosphère, jusqu’à inclure les sociétés humaines ;
• Enfin, alors qu’il est malheureusement établi que l’objectif fixé par les accords de Paris de + 1,5°C en 2030 ne sera probablement pas respecté, les chercheurs ont également investi les domaines de l’atténuation et de la remédiation.