L’Agenda 2030 est universel, c’est-à-dire qu’il s’applique à tous les pays, du Nord comme du Sud. À cet égard, tous les pays sont « en voie de développement durable ». Avec ses 17 Objectifs de développement durable et 169 cibles (ou sous-objectifs), il dessine une feuille de route détaillée et couvrant pratiquement toutes les questions de société.
Origine
L’Agenda 2030 a fusionné l’agenda du développement et celui des Sommets de la Terre.
L’agenda du développement
Le concept de « développement », apparu après la seconde guerre mondiale et dans le contexte de la décolonisation, visait au « rattrapage » du « Sud » vis-à-vis du « Nord ». En 2000, les Nations unies avaient adopté huit Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) à destination des « pays du Sud », recouvrant les principaux enjeux humanitaires pour l’horizon 2015.
Pendant quinze ans, ces OMD ont structuré la solidarité mondiale et la mobilisation de l’ensemble des acteurs impliqués dans l’aide au développement. Ils ont permis d’enregistrer des améliorations notables, bien qu’inégales et insuffisantes, notamment dans les domaines de la scolarisation universelle, de la diminution de la mortalité infantile et maternelle et dans la lutte contre les grandes pandémies.
Pour aller plus loin ... Les 8 Objectifs du Millénaire (OMD) portaient sur l’extrême pauvreté et la faim, l’accès à l’éducation, l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, la mortalité infantile et la santé maternelle, la lutte contre les épidémies dont le SIDA, la préservation de l’environnement et la mise en place de partenariats pour le développement.
Les Sommets de la Terre
Parallèlement, les Sommets de la Terre, organisés tous les 10 ans à partir de la conférence de Stockholm en 1972, avaient progressivement posé au niveau mondial les principes de la préservation de l’environnement, puis de la recherche d’un développement durable incluant également la dimension sociale.
La définition « Brundtland » posait ainsi en 1987 les principes de la satisfaction des besoins, notamment des plus démunis, et des limites de la planète.
Sur cette base, le Sommet de Rio en 1992 avait notamment conduit à l’adoption de la convention sur la diversité biologique, de la convention cadre des nations unies sur les changements climatiques, et de celle sur la lutte contre la désertification.
La convergence
C’est à la conférence de Rio de 2012, dite « Rio+20 », que les États ont convenu que seraient élaborés des « Objectifs de développement durable » (ODD) pour tous les pays.
Trois années de négociation ont suivi, qui ont d’abord permis d’acter que ces ODD fusionneraient avec les OMD « post-2015 » puis, au terme d’un processus participatif inédit par son ampleur au niveau multilatéral (c’est-à-dire incluant l’ensemble des « parties prenantes » ou « groupes majeurs », dont les collectivités territoriales, le secteur privé, la société civile, etc.) d’aboutir à l’adoption le 25 septembre 2015 de 17 objectifs de développement durable couvrant pratiquement l’ensemble des questions de société et du devenir de l’humanité.
L’Agenda 2030 consacre ainsi la convergence du « développement » et du « développement durable ».
Tout au long de ce processus, la France a été très active et a veillé à la bonne intégration des enjeux d’égalité entre les femmes et les hommes, de couverture sociale universelle, de la bonne gouvernance et des enjeux environnementaux et climatiques.
Enfin, il faut noter que l’adoption des ODD est liée à celle du plan d’action d’Addis-Abeba pour le financement du développement (juillet 2015) et de l’Accord de Paris pour le Climat (décembre 2015).
Pour aller plus loin... Le champ et l’ambition des ODD sont donc considérablement renforcés par rapport aux OMD tout en offrant une caractérisation plus précise du chemin à suivre que ne le faisait la définition du développement durable reposant sur la « rencontre des dimensions économique, sociale et environnemental ».
Principes structurants
L’Agenda 2030 définit le Programme de développement durable
L’Agenda 2030 s’organise autour des « 5P » car il est au service de la planète, des populations, de la prospérité, de la paix et des partenariats.
Les 17 objectifs, décomposés en 169 cibles plus précises, en forment le cœur et décrivent l’horizon idéal pour 2030 d’un développement durable supposant autant la justice sociale que la croissance économique, la paix et la solidarité que la préservation des écosystèmes.
À l’occasion du 9e anniversaire de l’adoption des Objectifs de développement durable (ODD) par les Nations Unies, le Réseau français du Pacte mondial de l’ONU dévoile aujourd’hui les résultats de son baromètre annuel « ODD et entreprises en action », qui témoigne de la contribution des entreprises européennes à la réalisation des ODD.
La Conférence des Parties (COP) est l’organe directeur de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB), un traité international adopté lors du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992.
Elle vise à établir des programmes, des engagements et des cadres d’action pour conserver la diversité biologique et l’utiliser de manière durable, et à assurer le partage juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques.
Forte de son expérience en prospective et sur l’engagement, la Fonda souhaite comprendre la place croissante de l’engagement dans notre société, mais aussi vers quelle société cela nous conduit. Avec cet exercice de prospective « Vers la société de l’engagement ? », la Fonda et ses partenaires vont se projeter à l’horizon 2040.
Du 1er au 4 octobre 2024, Perpignan Méditerranée Métropole (PMM) a mis en lumière la Semaine Européenne du Développement Durable. Cette édition a été entièrement dédiée aux agents de la métropole et aux élus des communes membres, avec un objectif clair : raviver la dynamique autour du développement durable et renforcer les liens internes. Cette initiative marque un premier pas vers une relance ambitieuse, visant à redonner du sens et à recréer une synergie forte au sein de la structure.