Vers une reconnaissance du volontariat comme acteur de la durabilité mondiale

Face aux enjeux environnementaux, une nouvelle étude menée par France Volontaires met en lumière le rôle essentiel et souvent méconnu du Volontariat International d’Échange et de Solidarité (V.I.E.S) dans la réponse aux défis climatiques et écologiques. À travers des actions de terrain, des pratiques écoresponsables et une mobilisation citoyenne, les volontaires deviennent des acteurs de la transformation durable, ici et ailleurs.

ÉTUDE · Le Volontariat international d'échange et de solidarité comme contribution aux enjeux environnementaux
ÉTUDE · Le Volontariat international d’échange et de solidarité comme contribution aux enjeux environnementaux - Crédits : France Volontaires Agrandir la figure 3181

ÉTUDE · Le Volontariat international d’échange et de solidarité comme contribution aux enjeux environnementaux

La plateforme française du volontariat international France Volontaires a publié en juin 2025 une étude inédite sur la contribution du Volontariat International d’Échange et de Solidarité (V.I.E.S) aux enjeux environnementaux.
Lancée en février 2024 dans le cadre d’un programme collaboratif impliquant une vingtaine de membres et partenaires, cette étude est soutenue par le Commissariat général au développement durable du ministère de la Transition écologique.

En s’appuyant sur le Radar des ODD, développé par l’association 4D et adapté pour cette recherche, France Volontaires dresse une cartographie fine des pratiques de volontariat liées à l’environnement
Quarante‑cinq types d’actions ont été identifiés, allant de la sensibilisation et formation à des actions techniques comme la résilience aux aléas climatiques, l’agroécologie, la promotion de modes de vie durables ou l’implication citoyenne dans les politiques locales.
Selon l’enquête conduite, plus de 80 % des volontaires ont contribué aux enjeux environnementaux lors de leur mission. Parmi eux, une majorité a également engagé des actions personnelles – sensibilisation (50 %), économie circulaire (36 %), mobilité douce (16 %), création de potagers urbains (13 %), etc.
Ces données soulignent le rôle catalyseur du V.I.E.S dans l’engagement individuel et collectif durable.

Vers une reconnaissance institutionnelle renforcée

L’étude ne se limite pas à évaluer : elle formule des recommandations stratégiques co-construites lors d’ateliers.
Parmi celles-ci  :

  • élaborer un cadre commun d’analyse pour mesurer la contribution environnementale du V.I.E.S ;
  • développer et diffuser des outils (dont le Radar des ODD) à l’ensemble des acteurs du secteur ;
  • créer des formations spécialisées adaptées aux contextes locaux ;
  • accompagner les volontaires pendant et après leur mission pour devenir des acteurs de transition écologique ;
  • approfondir les réflexions sur l’empreinte environnementale du volontariat, notamment les émissions liées aux déplacements internationaux ;
  • renforcer les antennes locales et les espaces de volontariat comme plateformes multiacteurs autour des enjeux environnementaux ;
  • intégrer systématiquement le V.I.E.S dans les politiques publiques françaises de développement durable
Un engagement visible sur la scène internationale

L’étude arrive à point nommé, alors que France Volontaires est particulièrement active à la 3ᵉ Conférence des Nations unies sur les Océans (UNOC) organisée à Nice du 9 au 13 juin 2025. L’occasion de valoriser le rôle du V.I.E.S dans la protection des océans, notamment à travers une conférence intitulée «  Cap sur l’engagement : le volontariat pour un Océan durable  »

Cette étude offre un éclairage stratégique inédit sur la contribution du volontariat à la transition écologique, tout en proposant des pistes concrètes pour renforcer son impact collectif et institutionnel. Elle marque une étape capitale vers une reconnaissance systématique du V.I.E.S comme levier des politiques publiques de durabilité.