Mont So Ride Wear, s’habiller engagé

Publié le 24 juin 2022


En France

Mont So Ride Wear, marque française de vêtements de sport et de nature située à Chambéry (73), agit au quotidien pour un monde durable. De l’éco-conception à l’inclusion sociale, en passant par l’économie circulaire, Fabienne Petetin, fondatrice et directrice, et Julie Vandelle, assistante en communication et marketing, expliquent cet engagement social et environnemental fort et inspirant.

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Pourquoi Mont So Ride Wear ?

Assistante dentaire, à la suite de la fermeture du cabinet où elle travaillait, Fabienne Petetin décide de se lancer dans une nouvelle aventure. Passionnée par la nature, l’artisanat et le sport, elle ne trouvait jamais de vêtements adaptés à ses activités au grand air, respectueux de l’environnement. Elle s’engage dans une formation de couture et créée ses propres vêtements de VTT. Famille, amies et amis s’intéressent à ses créations, les portent et les achètent. Elle décide alors de créer sa propre marque en novembre 2019, d’abord tournée vers la production de vêtements de sport en extérieur. Au fil du temps, la fondatrice étend sa gamme de produits, sortant du domaine des vêtements techniques.

Très sensible au changement climatique et à ses impacts sur l’environnement, Fabienne Petetin défend des valeurs très fortes au quotidien comme dans son entreprise. Des matières premières aux procédés de fabrication, la fondatrice met en œuvre ses valeurs au service de sa profession.

Qu’est-ce qu’un vêtement Mont So Ride Wear ?

La marque utilise le « tencel » pour fabriquer ses vêtements : produit directement issu de la pulpe de bois, il représente une alternative écoresponsable aux textiles existants. Procédé inventé par l’entreprise autrichienne Lenzing, le tencel a remplacé progressivement la viscose, son ancêtre plus polluant. Issu de forêts éco-gérées à travers toute l’Europe de l’Est, le tencel présente des avantages environnementaux considérables : la production d’une tonne de fibre de tencel équivaut à l’émission de 50kg de CO2, contre 2 000kg de CO2 pour une tonne de coton. L’entreprise a également mis au point un circuit de transformation entièrement fermé qui permet la réutilisation de plus de 99% des solvants non chimiques et de l’eau.
En raison des propriétés biodégradables de la fibre de bois, les vêtements Mont So Ride Wear sont constitués à 96% de tencel et 4% d’élasthane. Ce dernier composant permet d’assurer une plus longue vie aux vêtements et de coller au principe de durabilité de la marque.

Maison Arlo, l’atelier de confection

En lançant Mont So Ride Wear, Fabienne Petetin souhaite internaliser l’ensemble de sa production et crée son propre atelier de confection : Maison Arlo, qui vise à produire local, en circuit court et suivant les principes de l’économie circulaire.
Elle travaille avec l’entreprise Ithac qui offre des emplois à des personnes en situation de handicap, et souhaite devenir une entreprise d’insertion pour créer de nouveaux emplois, dans une démarche d’inclusion pour les personnes éloignées du salariat.

Quels sont les engagements en faveur de la transition écologique au quotidien ?

Fabienne Petetin applique ses valeurs au fonctionnement de son entreprise : matériel d’occasion, recyclé, fabriqué… e neuf n’a pas sa place dans ses locaux. Les chutes de tissu sont réutilisées au maximum, elles permettent de réaliser de petites pièces, des housses de téléphones, etc., ou bien elles sont données aux entreprises voisines, comme le Mouton à lunettes qui fabrique des vêtements pour enfants.
En partenariat avec Redonner, l’entreprise renforce sa démarche d’économie circulaire : les gens sont incités à déposer leurs vêtements et chaussures usagés dans l’un des points de collecte et reçoivent en contrepartie des bons de réductions chez les marques partenaires, comme Mont So Ride Wear.

Fabienne Petetin, quels conseils donneriez-vous pour s’engager davantage dans la transition écologique ?

« Si vous êtes client, il s’agirait de voir le vêtement comme un investissement à long terme, d’être dans une logique d’économie circulaire, de moins jeter, de recycler… Consommer local est aussi un acte très fort en termes écologiques, faites marcher l’écosystème autour de vous !

Pour les autres entreprises et marques, ne pas avoir peur de s’engager, d’internaliser les savoir-faire près de chez nous, ne pas tout fabriquer à l’autre bout du monde… Il s’agit de ramener les qualifications en France, en formant des gens, en inspirant.

Quant aux collectivités territoriales, nous avons besoin de leur aide pour recruter et subventionner de telles initiatives. Cela permettra d’augmenter la compétitivité du territoire, et son attractivité. Ainsi, l’ambition de Maison Arlo de devenir un atelier d’insertion rend le territoire plus attractif. »

20 événements français sont déjà inscrits pour la SEDD 2021. Vous aussi, lancez-vous et inscrivez votre action sur la plateforme européenne ! Faites la publicité de votre événement avec les affiches et visuels disponibles en téléchargement dans le kit de communication.

N’hésitez pas à nous demander des conseils ou à nous adresser vos questions à : semaine-europeenne-du-developpement-durable.datpa.ddd.cgdd@developpement-durable.gouv.fr ou agenda-france-2030.dtodd.ddd.cgdd@developpement-durable.gouv.fr