Enjeu 3 : S’appuyer sur l’éducation et la formation tout au long de la vie

S’appuyer sur l’éducation et la formation tout au long de la vie pour permettre une évolution des comportements et modes de vie adaptés au monde à construire et aux défis du développement durable

Enjeu 3 - 2.3 Défis à relever

Publié le 23 juin 2023

Cette partie se concentre sur la généralisation des enjeux d’éducation au développement durable dans l’enseignement supérieur et le besoin de faire évoluer les métiers.

Priorité 3.1 - Intégrer le développement durable au cœur du système scolaire

En ce qui concerne l’enseignement scolaire, l’éducation au développement durable est intégrée et mise en œuvre de la maternelle jusqu’à la fin du lycée, comme vu dans les parties précédentes.

Il s’agit aussi de faire évoluer les métiers et les pratiques professionnelles, ce qui passe notamment par l’évolution des enseignements de la voie professionnelle. Le ministère de l’Éducation nationale place les transitions écologique et énergétique au cœur de l’évolution des diplômes de la voie professionnelle en lien avec les professionnels des secteurs concernés. Les référentiels de diplômes ont par exemple été revus dans les secteurs suivants : bâtiments et travaux publics, métiers de bouche et restauration, énergie, numérique, transports... Les diplômes sont alors repensés pour intégrer la transition écologique : pour développer dans chaque métier des compétences et gestes professionnels plus favorables à la transition écologique et pour renforcer les référentiels des métiers directement tournés vers la transition énergétique et écologique.

Dans l’enseignement supérieur, l’intégration du développement durable se traduit surtout par des formations portant sur la transition écologique, entendue comme la lutte contre le changement climatique, l’adaptation au changement climatique, la prise en compte de l’environnement et la transition énergétique. Des progrès seront encore nécessaires pour réinterroger et faire évoluer certains savoirs traditionnels, métiers et méthodes au regard du développement durable [1].

Ainsi, la France a confié à Jean Jouzel, directeur de recherche au Commissariat à l’énergie atomique et membre éminent du GIEC, la présidence d’un groupe de travail dont l’objectif est d’examiner la question de la sensibilisation et de la formation aux grands enjeux de la transition écologique, pour l’ensemble des étudiants du système d’enseignement supérieur. En mars 2021, un premier rapport recommandait qu’à « brève échéance, 100 % des étudiants sortant de l’enseignement supérieur en formation initiale, aient été formés aux enjeux, voies et moyens de la transition écologique ». Le groupe de travail a remis en février 2022 son second rapport consacré à l’accompagnement opérationnel des établissements de l’enseignement supérieur.

Six actions essentielles [2] ont été identifiées par ce rapport pour atteindre les objectifs :

  1. Toutes les formations de l’enseignement supérieur devront évoluer. Le niveau Bac+2 sera privilégié, avec quatre problématiques à aborder prioritairement : les impacts sur
    l’environnement à l’échelle planétaire, et à l’échelle locale, les enjeux de société et de gouvernance et le passage à l’action.
  2. La transition écologique devient un critère de référence pour les activités des établissements et des opérateurs.
  3. Les établissements d’enseignement supérieur accéléreront et renforceront leur implication, les démarches de labellisation des politiques d’établissements, largement
    entamée, sera encouragée.
  4. La mobilisation des personnels de l’enseignement supérieur sera favorisée. La formation des formateurs est une priorité.
  5. La mobilisation des étudiants sera encouragée. En complément des contenus pédagogiques, l’engagement des étudiants dans des projets concrets de transition écologique sera une clef de réussite.
  6. Faciliter et suivre le déploiement des propositions. L’organisation du partage des
    ressources et des expériences, via des plateformes d’échange, sera déterminant pour
    atteindre la mobilisation de tous les acteurs.

Pour parvenir à transformer nos modes de production et tendre vers des technologies plus propres et respectueuses de l’environnement, certains métiers et pratiques professionnelles seront amenés à évoluer et d’autres à voir le jour en intégrant le développement durable comme horizon d’action.

Le second plan « Enseigner à Produire Autrement » du ministère de l’Agriculture, dit EPA2, est un effort pour une évolution durable des métiers et diplômes professionnels dans le secteur de l’agriculture. Quatre axes structurent cette mobilisation de l’enseignement agricole en faveur de l’agro-écologie, pensés en articulation avec les transitions écologiques et alimentaires.

À compter de septembre 2023, un socle de compétences et de connaissances sur la transition écologique et le développement durable, sera intégré dans toutes les formations de niveau premier cycle de l’enseignement supérieur français, quel que soit le domaine, pour sensibiliser et former tous les étudiants à ces enjeux. Il s’agit ainsi de faire évoluer certains métiers et d’en faire émerger de nouveaux.

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Pour atteindre l’Agenda 2030, les formations du supérieur doivent traiter en priorité : des impacts sur l’environnement ; des enjeux sociétaux et de gouvernance et du passage à l’action

ENJEU 3 5
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En 2018, 8 jeunes sur 10 (moins de 15 ans) maîtrisent la lecture


[1Réflexions du groupe de travail multiacteurs du 17 décembre 2020 en vue de la rédaction de l’État de la France 2020, documentation interne
MTE/CGDD.


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