Triple COP Bâle-Rotterdam-Stockholm, une mobilisation mondiale pour atteindre les ODD liés à la santé et à l’environnement

Du 28 avril au 9 mai 2025, Genève a été le théâtre d’une mobilisation internationale sans précédent. À l’occasion de la triple Conférence des Parties aux Conventions de Bâle, Rotterdam et Stockholm, 187 pays se sont réunis autour d’un objectif commun : réduire la pollution chimique et mieux gérer les déchets dangereux. Nouvelles interdictions, contrôles renforcés et volonté de coopérer : cette COP marque une étape décisive vers un avenir plus propre et plus sûr pour tous.

Conférences des Parties aux Conventions de Bâle, de Rotterdam et de Stockholm (BRS COP) de 2025
Crédits : IISD - Earth Negotiations Bulletin Agrandir la figure 3020

Conférences des Parties aux Conventions de Bâle, de Rotterdam et de Stockholm (BRS COP) de 2025

Du 28 avril au 9 mai 2025, Genève a accueilli les Conférences des Parties aux Conventions de Bâle, de Rotterdam et de Stockholm (COP BRS), réunissant les représentants de 187 pays. Sous le thème « Rendre visible l’invisible : une gestion rationnelle des produits chimiques et des déchets », cette triple COP a marqué une avancée significative dans la lutte contre la pollution chimique et la mauvaise gestion des déchets.

Parmi les décisions majeures, la Convention de Bâle a renforcé la réglementation sur les déchets plastiques, en élargissant leur inscription dans les catégories soumises à contrôle. Cette mesure vise à limiter leur exportation incontrôlée, en particulier vers les pays en développement, et à freiner leur contribution à la pollution marine.

La Convention de Stockholm a elle permis d’élargir la liste des polluants organiques persistants (POP), en y ajoutant l’acide perfluorooctanoïque (APFO) et le Dicofol. Ces substances, reconnues pour leur toxicité et leur persistance dans l’environnement, sont désormais interdites ou sévèrement restreintes, sauf exceptions. Cela représente une victoire importante pour la santé publique mondiale.

Quant à la Convention de Rotterdam, elle a poursuivi ses efforts en faveur de la transparence et de l’information partagée sur les produits chimiques dangereux, posant les bases d’un commerce plus éthique et plus sûr de ces substances.
Mais au-delà des décisions techniques, cette triple COP a surtout illustré une prise de conscience mondiale : les enjeux de santé environnementale exigent des réponses concertées, ambitieuses et immédiates. Le renforcement des synergies entre les trois Conventions, ainsi qu’avec d’autres traités comme celui de Minamata sur le mercure, montre une volonté croissante d’unir les efforts pour un avenir sans pollution toxique.
La COP BRS 2025 n’est pas seulement un bilan de mesures adoptées : elle marque un tournant. Face à l’urgence environnementale, les États ont montré qu’ils peuvent agir collectivement, dans un esprit de responsabilité et de solidarité. Reste à transformer ces engagements en actions concrètes.