Enjeu 3 : S’appuyer sur l’éducation et la formation tout au long de la vie

2.1 - En bonne voie

Publié le 11 octobre 2021

Pour atteindre l’enjeu 3 de la Feuille de route de la France pour l’Agenda 2030 « S’appuyer sur l’éducation et la formation tout au long de la vie pour permettre une évolution des comportements et modes de vie adaptés au monde à construire et aux défis du développement durable », certaines politiques sont d’ores et déjà mises en œuvre. Cette partie met en avant les résultats positifs de la France dans le cadre de la stratégie éducation et formation 2020 de l’Union européenne, l’amélioration de l’intégration des élèves en situation de handicap dans le dispositif d’éducation et de formation et le renforcement de la place de l’éducation au développement durable.

En bonne voie
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Éducation et formation : La France a atteint 4 objectifs fixés par l’Union européenne.

18,7 % d’adultes âgés de 25 à 64 ans participent à des activités d’éducation et de formation. (Objectif de l’Union européenne : 15 %)

La quasi-totalité des jeunes enfants en France bénéficie des dispositifs d’éducation et d’accueil. (Objectif de l’Union européenne : 95 %)

8,2 % des jeunes âgés de 18 à 24 ans sont sans diplôme ni formation. (En baisse de 2,6 points depuis 2010 / objectif de l’Union européenne : 10 %)

46 % des jeunes sont diplômés de l’enseignement supérieur en France (Objectif de l’Union européenne : 40 %)

Au regard de la stratégie de l’Union européenne en matière d’éducation et de formation [1], la France a atteint quatre cibles :

  • En 2019, 8,2 % des jeunes âgés de 18 à 24 ans ont quitté leurs études initiales sans diplôme ou seulement le diplôme national du brevet des collèges, et ne sont pas en situation de formation [2]. Si ce taux reste élevé, il est inférieur à la cible fixée par l’UE (10 %) et est surtout en baisse de 3,1 points depuis 2010.
  • Concernant l’objectif relatif à l’enseignement supérieur, la proportion de diplômés de l’enseignement supérieur atteint en France 49 % et dépasse ainsi l’objectif fixé à 45 % [3].
  • Par ailleurs, la quasi-totalité des jeunes enfants (3 à 6 ans) en France bénéficie des dispositifs d’éducation et d’accueil, tandis que l’objectif de l’Union européenne vise 96 % [4].
  • Enfin, en matière d’apprentissage tout au long de la vie, la proportion d’adultes âgés de 25 à 64 ans qui participent à des activités d’éducation et de formation tout au long de la vie atteint en France 18,7 % dépassant ainsi, la cible 2020 de l’Union européenne fixé à 15 % [5] (la nouvelle cible de l’Union européenne pour 2025 est fixée à 47 % et vise l’apprentissage au cours des 12 derniers mois).

La France a également enregistré des progrès à la fois dans l’accès à l’éducation (ODD4) et dans la réduction des inégalités (ODD10), en améliorant l’accès à la scolarisation des élèves en situation de handicap. En effet, à la rentrée 2018, l’Éducation nationale a facilité la scolarisation des élèves en situation de handicap dans les lycées d’enseignement général, technologique et professionnel, par la création de 38 nouvelles unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis), portant le nombre total à 78 unités pour un objectif de 250 à l’horizon 2022 [6]. Les Ulis sont des classes particulières pour la scolarisation d’élèves en situation de handicap intégrées dans les établissements scolaires. À la rentrée 2020, 350 nouvelles Ulis ont ouvert dans les écoles et établissements scolaires, 85 Ulis en école, 205 Ulis en collège et 60 Ulis en lycée. En 2020, la France compte 5 093 Ulis pour le 1er degré et 4 478 Ulis pour le second degré [7].

La crise sanitaire a impacté l’ensemble du processus éducatif compte tenu des confinements successifs, de la fermeture des établissements et de l’enseignement à distance. La France est, cependant, un des pays ayant maintenu le plus longtemps ses écoles ouvertes. Les effets sur la socialisation et la formation des jeunes générations seront néanmoins à prendre en compte lors du retour à la vie normale.

Enfin, en ce qui concerne l’éducation au développement durable qui permet de poser les fondations d’une évolution des comportements vers des modes de vie plus adaptés aux défis du développement durable, celle-ci fait désormais partie intégrante du cadre fixé réglementairement pour la formation initiale des élèves, dans l’ensemble des écoles et des établissements scolaires. Sa place a été renforcée en 2015, après la COP21, et l’année 2019 a vu la mise en place des éco-délégués. Au lycée, les nouveaux programmes, qui sont entrés en vigueur à la rentrée 2019, font une place significative aux enjeux climatiques et environnementaux [8]. Cependant, pour de nombreux acteurs de l’éducation, un décalage sémantique demeure, malgré de nettes avancées : les termes de « développement durable » restent trop souvent synonymes de protection de l’environnement, alors que le développement durable, dans sa conception forte, interroge le modèle de développement, l’impact des activités humaines et les modes de vie [9].


[2Premier ministre, Rapport sur les nouveaux indicateurs de richesse (NIR), (à paraître).

[6Contribution du ministère de l’éducation nationale pour la Feuille de route Agenda 2030.

[9Réflexions du groupe de travail multi-acteurs du 17 décembre 2020 en vue du présent document « État de la France », documentation interne MTE/CGDD.

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