De bonnes avancées sont constatées sur l’amélioration de la qualité de l’eau et de l’air. La situation sur les deux aspects de l’accès à l’eau et de l’assainissement, globalement satisfaisante, ne doit cependant pas masquer des carences graves dans certains territoires (outre-mer) ou pour certaines populations fragiles. À ce titre, la qualité des nappes phréatiques est surveillée, notamment au regard de la pollution nitrate et des rejets domestiques et industriels, avec un phénomène de marées vertes qui touche plus particulièrement la moitié nord-ouest de la France. Les aires marines protégées ont significativement augmenté en 9 ans, et représentent aujourd’hui 32 % des surfaces.
Des efforts concernant les secteurs polluants (résidentiel, transports, industrie) ont permis d’améliorer nettement la qualité de l’air dans les grandes villes, même si des efforts restent à fournir pour les agglomérations moyennes et pour prévenir les pics de pollution. Les forêts françaises, éléments essentiels pour la qualité de l’air, ont doublé en un siècle et couvrent aujourd’hui 31 % de la surface nationale, permettant de séquestrer 70 millions de tonnes de CO2 chaque année, soit 20 % des émissions annuelles de gaz à effet de serre (GES). Pour pallier la fragilité des forêts face au changement climatique, un plan de remplacement des espèces menacées est en cours.
Bien que les émissions nationales de gaz à effet de serre soient en baisse (- 25 % entre 1995 et 2019), la France n’est pas encore sur la bonne trajectoire pour atteindre l’objectif établi par la stratégie nationale bas-carbone – objectif qui doit en outre être renforcé en tenant compte des objectifs européens. Par ailleurs, les émissions de certains secteurs (transports) continuent d’augmenter, ainsi que l’empreinte carbone de la France, qui englobe les émissions liées aux importations de biens et de services. Les énergies renouvelables ont de leur côté progressé de 70 % depuis 2005, soutenues par les politiques publiques. De plus, la précarité énergétique reste un sujet d’attention, souligné notamment par l’État au travers du plan de relance. Ce dernier fait de la transition écologique un objectif stratégique en consacrant 30 milliards d’euros exclusivement aux investissements verts. Des mesures d’économie circulaire, levier complémentaire de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, sont également déployées.
Des points de vigilance perdurent plus particulièrement sur les sujets de biodiversité ou d’artificialisation des sols. Les milieux vivants aquatiques continuent en effet de se dégrader. L’augmentation de la température de l’océan, qui s’avère d’ores et déjà très importante par endroit (Méditerranée), ainsi que l’acidification, génèrent des perturbations majeures de biodiversité marine, avec des impacts notables sur la sécurité alimentaire des populations dépendant de ces ressources. La disparition des oiseaux, avec une perte de quasi 40 % en milieu agricole, alerte également et devrait attirer la vigilance sur la qualité de nos aménagements.